Élu dans le district L’Orée-des-Bois en novembre 2013, Alain Lecompte a quitté les rangs du Mouvement lavallois (ML) en pleine séance du conseil municipal du 3 novembre.
Il a profité de la période de questions réservée aux affaires nouvelles pour annoncer qu’il siégerait dorénavant à titre de conseiller indépendant.
M. Lecompte a ainsi imité le geste d’éclat posé par Pierre Anthian qui, rappelons-le, fut le premier à faire défection, le 30 septembre.
Raisons de son départ du ML
S’il n’a pas élaboré sur les raisons qui l’ont mené à cette décision au moment de prendre la parole devant le conseil, Alain Lecompte avait remis aux journalistes présents en début d’assemblée une lettre justifiant son départ du Mouvement lavallois.
Essentiellement, il reproche au maire Demers de sous-utiliser les membres de son caucus, alors qu’il compte sur les doigts d’une seule main les fois où les élus du parti ont été consultés depuis leur accession au pouvoir, il y a un an aujourd’hui.
À l’instar de M. Anthian, Alain Lecompte prend pour cible la garde rapprochée du maire, laquelle en mènerait très large, selon ses dires. Il lui attribue notamment une certaine obsession pour l’échéance électorale de novembre 2017, qui teinterait l’agenda des caucus.
Autre irritant dénoncé est la partisannerie politique exercée à outrance, qui inciterait les élus du parti à considérer «comme des ennemis» les conseillers de l’opposition.
En entrevue au <@Ri>Courrier Laval<@$p>, le conseiller de L’Orée-des-Bois porte aussi un jugement sévère sur le bilan des 12 premiers mois de l’administration Demers, estimant que le ménage promis n’a pas été fait pas plus que les engagements électoraux dans les différents districts n’ont été remplis.
Cela dit, M. Lecompte reconnaît que «tout n’est pas noir», saluant au passage le moratoire imposé sur le site de la marina Commodore, la bataille menée pour la révision des cotes de crues et la nouvelle délégation de pouvoirs, permettant à la fonction publique et au conseil municipal d’occuper la place qui leur revient tout en réduisant d’autant l’influence du comité exécutif.
Encore largement majoritaire
Malgré le départ inopiné de deux de ses conseillers, le parti du maire Demers demeure largement majoritaire à l’Hôtel de Ville avec 16 élus sur 21.
Des cinq sièges qui échappent au Mouvement lavallois, trois sont occupés par les indépendants Jacques St-Jean (Saint-François), Pierre Anthian (Laval-des-Rapides) et Alain Lecompte (L’Orée-des-Bois), alors qu’Aglaïa Revelakis (Chomedey) et Michel Trottier (Fabreville) composent les rangs de l’opposition officielle, représentée par le parti Action Laval-Équipe Jean-Claude Gobé.
Courte victoire
Rappelons que lors des dernières élections, Alain Lecompte l’avait emporté par une mince majorité de 162 voix sur France Dubreuil, ex-conseillère du défunt PRO des Lavallois-Équipe Gilles Vaillancourt et candidate indépendante.
Des 21 conseillers élus le 3 novembre 2013, le représentant du Mouvement lavallois dans L’Orée-des-Bois est celui qui avait obtenu le plus faible pourcentage des suffrages avec 28,99 %.