La progression, depuis 2005, est spectaculaire. Le taux de récupération était alors de 43,6%. Le bond faramineux réalisé en 2008, alors que ce pourcentage passait de 50,5% à 62,3%, illustre l’effet du remplacement du petit bac de 64 litres par le bac à roulettes de 240 litres, dans la cour des unifamiliales, maisons jumelées et autres immeubles de huit logements et moins.
Cette année-là, on complétait également la conversion au recyclage des quelque 30 000 immeubles de plus de huit logements, amorcée en 2007.
Revenu et consommation
Attention aux lunettes roses, cependant. Il faut, d’une part, tenir compte de «l’effet revenu».
«Une personne qui a un revenu de 200 000$ par année génère plus de déchets que celle qui n’a que 15 000$, illustre Guy Courchesne, directeur du Service de l’environnement de la municipalité. La Ville de Laval n’est pas la plus pauvre. La quantité de déchets est plus élevée.»
Le Lavallois moyen produit donc chaque année plus que les 127 kg de matières potentiellement recyclables générées par le Québécois moyen. Selon l’approche de Recyc-Québec, c’est ce potentiel moyen qui est utilisé pour le calcul des taux de récupération. Il faut donc avoir conscience de l’optimisme arab sex des taux lavallois.
D’autre part, qui dit revenu dit consommation. Si les taux de recyclage progressent depuis quatre ans, la masse récupérée augmente aussi. Ce qui reflète non seulement un effort de recyclage plus grand, mais aussi une progression de la consommation, et donc de la quantité globale de déchets.
Entre 2005 et 2006, alors que la quantité de matières envoyées au recyclage n’était pas «dopée» par l’arrivée du bac à roulettes de 240 litres, le tonnage de matières triées à l’usine est passé de 20 520 tonnes à 21 945 tonnes.
Cela représente une augmentation de près de 7%, alors que la population lavalloise s’accroissait d’un maigre 0,4%.
Source: Ville de Laval