Les finissants en médias interactifs de l’Université du Québec à Montréal ont créé un parcours déambulatoire interactif nommé Noctambule qui est présenté pendant neuf jours au Centre de la nature de Laval.
«Noctambule, c’est notre projet de fin de baccalauréat, note Marianne Bourdages, finissante du programme. C’est un parcours nocturne avec trois installations interactives.»
Après une première fin de semaine réussie, il reste désormais six dates lors desquelles les Lavallois peuvent se rendre sur place, soit du 25 au 27 juin et du 1er au 3 juillet. La grande majorité des billets, qui sont gratuits et réservés aux Lavallois, ont toutefois déjà trouvé preneur.
«Durant toute l’année, le projet était incertain, rappelle Danny Perreault, l’un des enseignants à la tête de l’événement. Les étudiants ont beaucoup travaillé dans l’incertitude. C’était parfois démotivant. Quand ils sont arrivés près de la présentation et qu’ils ont vu l’engouement pour le projet, c’était une sorte de récompense pour eux.»
Trois installations
Le parcours interactif propose trois installations distinctes créées par les étudiants. Ceux-ci étaient donc divisés en trois groupes tout au long du processus de création.
Le premier arrêt des visiteurs se nomme Lampades. On y retrouve trois mirages lumineux qui se succèdent le long du grand lac du Centre de la nature. Il est donc possible de les contempler jusqu’à ce qu’on se retrouve trop près de ceux-ci, car cela provoque leur disparition.
Il est ensuite possible de passer sous la canopée de parapluies robotiques de l’Aegis qui utilise des capteurs détectant la chaleur.
«Quand on passe sous un parapluie, le système sait qu’il y a quelqu’un en-dessous en raison de la chaleur, explique M. Perreault. À ce moment, il sait qu’il doit s’ouvrir ou se fermer en réaction à la présence de la personne.»
La dernière activité proposée se nomme quant à elle Ferveur. Il s’agit d’une expérience où les visiteurs doivent danser devant un écran pour amorcer l’auto-composition d’une piste sonore. Celle-ci procède aussi via des capteurs et caméras installés sur le parcours.
Autres interactions
Différents jeux de lumières sont également proposés entre les trois stations principales. Des bulbes lumineux ornent d’ailleurs une partie du parcours.
«Il y a aussi une murale créée par les étudiants du Cégep de Lanaudière à Joliette, note Danny Perreault. C’est le volet formation du projet. Nos étudiants leur ont transmis des capsules de formation qui ont permis de concevoir celle-ci.»
Il souligne aussi l’implication du Pôle lavallois d’enseignement supérieur en arts numériques et économie créative, ainsi que la participation du Creative Lab qui ont tous deux rendu possible la réalisation du parcours déambulatoire interactif.
Suite professionnelle
Ce projet est synonyme de la fin du parcours scolaire pour la plupart des étudiants impliqués. Ceux-ci pourront maintenant faire leur preuve sur le marché professionnel, que ce soit dans le domaine artistique, de l’événementiel ou l’entrepreneuriat.
«Les étudiants ont un très bon taux de placement, car c’est un domaine en effervescence, conclut M. Perreault. Les villes et municipalités veulent toutes avoir leur parcours interactif et numérique. Il y avait beaucoup de demandes et d’opportunités pour nos étudiants avant la pandémie et je crois que ça va repartir avec tout ce qui reprend actuellement.»