Ce pactole, qui servira essentiellement à financer des travaux d’infrastructures, est le fruit de la nouvelle entente fédérale-provinciale relative au Fonds fédéral de la taxe sur l’essence et de la contribution du gouvernement du Québec.
Souplesse
Contrairement aux ententes précédentes, les municipalités pourront désormais exercer leur pouvoir discrétionnaire sur une «partie importante» de ces fonds publics mis à leur disposition, a expliqué le sénateur et leader du gouvernement Harper au Sénat, Claude Carignan, au nom du ministre de l’Infrastructure, des Collectivités et des Affaires intergouvernementales, Denis Lebel.
Jadis, ce Fonds était voué exclusivement aux grands chantiers propres aux transports en commun et à la mise à niveau des infrastructures d’eau potable, d’eaux usées et de voirie locales.
À ce même point de presse, tenu le 22 septembre, la ministre régionale de Laval, Francine Charbonneau, a fait grand état de cette «plus grande marge de manœuvre», qui favorisera l’émergence de «projets d’infrastructures communautaires, culturelles, sportives et de loisir».
Les nouvelles modalités du programme permettent aux municipalités d’utiliser jusqu’à 20 % de la somme allouée à la réalisation de travaux de leur choix, et ce, pour autant que la mise aux normes des infrastructures existantes soit complétée.
Urgences régionales
«Les sommes qui seront investies à Laval seront administrées avec la plus grande rigueur», a lancé d’entrée de jeu le maire Marc Demers, soulignant au passage le «retard important» dont souffre Laval dans le renouvellement de ses infrastructures.
Il en a donné pour preuve le problème de surverse lors de très fortes averses, qui fait en sorte que les eaux usées se déversent dans nos rivières.
Un enjeu majeur qui non seulement pollue l’environnement, mais freine également le développement de la municipalité, a indiqué M. Demers.
«Des années de sous-financement et de planification déficiente ont eu des conséquences dramatiques pour les citoyens», a-t-il ajouté, étayant son propos de la fermeture de «la piscine publique la plus fréquentée de Laval», cet été.
«Une bibliothèque a encore été fermée la semaine dernière pour permettre des travaux d’urgence», a aussitôt enchaîné Marc Demers.
Ce dernier a déclaré que l’accès à un financement stable et prévisible à hauteur de 120 M$ contribuerait à éviter que ces situations ne se reproduisent à l’avenir.
1,5 G$ de plus
Toujours dans le rayon des infrastructures municipales, le maire de Laval a profité de l’occasion pour annoncer que son administration prévoit investir 1,5 millard de dollars des fonds de la Ville d’ici 2019, une enveloppe qui s’ajoute à celle consentie par Ottawa et Québec.
Outre les surverses, les infrastructures sportives et routières figurent en tête de liste des priorités lavalloises, a-t-il fait valoir.