Du coup, la Ville annonce qu’elle procèdera à l’intégration des activités et du personnel à l’emploi du Centre local de développement (CLD) et de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Laval à même une toute nouvelle direction générale adjointe (DGA), spécialement dédiée au développement économique.
Celle-ci s’ajoutera, à compter du 1er janvier 2015, aux DGA liées au développement durable, aux services de proximité et à l’administration.
«Cette décision vise à éviter toute interruption dans les services de développement économique régional à la suite de l’annonce faite par le gouvernement d’abolir les CRÉ et les CLD», a déclaré le maire Marc Demers lors des assises de la Chambre de commerce et d’industrie de Laval (CCIL), le 11 novembre.
«Nous avons les moyens et la volonté de vous soutenir et nous le ferons», devait-il ajouter devant un parterre formé de gens d’affaires.
Surprise totale
Si le démantèlement de la société paramunicipale Laval Technopole était prévisible, l’absorption par l’appareil municipal des deux instances régionales en a surpris plusieurs.
En fait, cette perspective n’avait même jamais été envisagée jusqu’à ce que le gouvernement libéral dévoile, 6 jours plus tôt, son nouveau pacte fiscal et ses coupes de 300 M$ dans les transferts aux MRC et grandes villes du Québec.
Tant et si bien qu’un mandat élargi a été confié à la firme SECOR-KPMG pour évaluer l’impact de l’intégration des rôles et responsabilités de la CRÉ et du CLD au sein de la fonction municipale.
Des experts de ce cabinet de services-conseils en gestion stratégique planchaient déjà sur les orientations à donner à la restructuration de toute la fonction du développement économique à Ville de Laval.
«Les décisions, les orientations et la planification du développement économique seront synchronisées pour un impact économique optimal», a assuré M. Demers.
Recommandation de l’IGOPP
En juin dernier, l’IGOPP recommandait la suppression de la majorité des 15 sociétés paramunicipales et organismes lavallois dont il avait été chargé d’analyser la gouvernance, l’imputabilité et la reddition de comptes.
Laval Technopole était du groupe de ces organisations que l’Institut ne jugeait «plus pertinentes, ni vraiment utiles à l’exercice d’une responsabilité publique dont peut s’acquitter la Ville autrement».
En contrepartie, le directeur général de l’IGOPP, Michel Nadeau, suggérait la création d’une direction municipale du développement économique, afin d’y intégrer les activités de promotion, de prospection et de gestion des cinq grands pôles d’excellence.
Laval Technopole compte une quarantaine d’employés, incluant ceux affectés au Centre local de développement (CLD) de Laval. La masse salariale de cet organisme s’élève à 3,4 M$.
Quant à son budget annuel d’exploitation, il avoisine les 8 M$, financés à hauteur de 65 % par la Ville de Laval.