Une politique de verdissement du parc automobile municipal est en préparation, affirme au Courrier Laval la porte-parole de la Ville, Sarah Bensadoun.
«L’électrification des véhicules légers est une priorité», dit-elle, précisant que «les prochaines acquisitions prioriseront les véhicules électriques, lorsqu’applicables.»
La question avait été soulevée au dernier conseil municipal par le conseiller de l’opposition officielle, Claude Larochelle.
Dénonçant le manque d’équité dans le fait de financer à hauteur de 800 000 $ quelque 350 Lavallois pour l’achat de leur véhicule électrique, le représentant de Parti Laval laissait entendre que ces fonds publics – visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre – seraient sans doute mieux investis dans le remplacement des véhicules de la flotte corporative. D’autant que le transport municipal est le plus grand émetteur de GES, précisait-il.
Son intervention s’inscrivait dans la foulée de l’adoption d’un règlement d’emprunt de 4,8 M$ en vue d’éventuelles acquisitions en immobilisations de transport pour le Service des travaux publics et autres services municipaux.
Inventaire
La Ville dispose d’une flotte de 446 véhicules légers dont 28 sont 100 % électriques ou hybrides, incluant la voiture de fonction du maire Marc Demers, soit l’équivalent de 6 % de son parc automobile.
Selon une récente étude, cette flotte corporative, qui intègre également les véhicules des Services de la police et des pompiers, est responsable de 38 % des émissions liées aux activités de la Ville.
Ce pourcentage s’élève à 44 % lorsqu’on tient compte «des émissions provenant des véhicules des fournisseurs de services pour la collecte des déchets et le déneigement», souligne Mme Bensadoun.
Autres sources de GES
La consommation énergétique (éclairage, chauffage et ventilation) dans les bâtiments et autres installations municipales, tels l’éclairage public et feux de circulation, représente pour sa part 31,5 % des émissions de GES.
La troisième et dernière source en importance émane des usines de traitement des eaux usées du territoire, alors que le procédé chimique utilisé contribue dans une proportion de 23,4 % de l’ensemble des gaz à effet de serre produit par la Municipalité.
Quant aux réfrigérants utilisés dans les systèmes de refroidissement des véhicules et certains bâtiments, ils ne comptent que pour 0,2 % des GES attribuables aux activités municipales.