La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a dévoilé un rapport sur les négociations collectives du secteur public québécois.
Selon le sondage, 57% des propriétaires de PME se disent préoccupés par l’impact potentiel d’une grève du secteur public sur leur entreprise et les petites entreprises du Québec.
60% notent plutôt que la tendance actuelle consistant à augmenter les effectifs dans le secteur public par rapport à ceux du secteur privé n’est pas viable financièrement à long terme pour l’État, tandis que 63% estiment que les effectifs du secteur public québécois devraient être réduits dans les domaines surreprésentés.
Le sondage révèle également que 86% des propriétaires de PME sont d’avis que le gouvernement du Québec devrait réaffecter ses ressources dans les domaines où les besoins sont les plus criants, tels qu’en enseignement et en santé.
«Ces petites entreprises qui se font dire de s’automatiser ou de disparaitre face aux conséquences de la pénurie de main-d’œuvre, ne perçoivent pas le même sentiment d’urgence de la part des parties prenantes du secteur public», mentionne Francis Bérubé, directeur des affaires provinciales de la FCEI pour le Québec, par communiqué.
Il ajoute qu’il «est peut-être temps de voir comment prioriser, réaffecter, automatiser l’appareil public plutôt que de rester dans un paradigme d’augmentation d’effectifs et de ressources».
La FCEI affirme aussi que ce sont les contribuables, dont les petites entreprises, qui assumeront la facture de ces négociations. «Ils vivront les impacts directs d’une grève tant sur la prestation de services, la perte de productivité, que sur l’augmentation des coûts qui mettront de la pression sur les finances publiques», peut-on lire.
«Il faut assurer une rigueur budgétaire, parce qu’on ne peut plus mettre de pression sur les payeurs de taxes et sur nos petites entreprises», conclut François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI. (N.P.)