La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) déplore l’intention du gouvernement de réduire les seuils d’immigration permanente et temporaire, telle que présentée dans le cahier de consultation dévoilé le 5 juin.
Elle note que les entreprises font déjà face à un manque criant de main-d’œuvre et que cette décision constitue un recul majeur pour l’économie du Québec.
Selon un sondage mené par la FCCQ à l’hiver 2025, 63% des répondants estiment qu’il faut maintenir ou augmenter les niveaux d’immigration afin de soutenir la croissance économique. L’Institut du Québec recommandait d’ailleurs un accueil initial de 90 000 immigrants permanents, suivi d’un rythme annuel de 60 000, pour répondre aux besoins en productivité et développement régional.
«Les orientations proposées par le gouvernement mettent dangereusement en péril notre vitalité économique, mentionne Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ, par communiqué. La rareté de main-d’œuvre est l’enjeu numéro un des PME partout à travers le Québec. Depuis des mois, elles réclament de pouvoir retenir et recruter les talents dont elles ont besoin.»
Elle ajoute que «dans le contexte de la guerre commerciale et de la transformation de notre économie, le gouvernement doit donner les leviers nécessaires à nos entreprises, notamment par l’entremise de l’immigration».
Préoccupations majeures
La FCCQ reconnaît tout de même la volonté de maintenir les travailleurs étrangers temporaires (TET) dans la majorité des régions, mais réitère sa demande d’un moratoire complet sur les restrictions imposées à l’automne 2024 par les deux paliers de gouvernement.
Les données de sondage de la FCCQ indiquent que 64% des entreprises perdraient des contrats, devraient réduire leur production ou fermer un quart de travail si leurs TET actuels ne pouvaient être maintenus.
Enfin, la FCCQ s’oppose fermement au gel du Programme de l’expérience québécoise (PEQ), qui permet aux travailleurs et étudiants ayant séjourné au Québec d’obtenir leur résidence permanente. «Ce gel mine gravement l’attractivité du Québec pour les talents internationaux et prive les employeurs d’un levier essentiel pour le recrutement», croit la Fédération.
«Le gel du PEQ, combiné à une ouverture incertaine du Programme de sélection des travailleurs qualifiés, fragilise notre capacité à attirer les bons talents au bon moment. Les entreprises doivent avoir la prévisibilité nécessaire pour leur permettre d’investir dans leurs travailleurs», complète Mme Proulx. (N.P.)
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