Sur son site Internet, la Gendarmerie royale du Canada rapporte que du 1er janvier au 30 novembre 2021, on avait recensé 83 697 signalements de fraude provenant de 52 597 victimes à travers le pays.
Ces escroqueries ont occasionné des pertes financières évalués à 490 M$.
En 2021, ce sont 68 078 personnes qui avaient rapporté pas moins de 107 369 stratagèmes de fraude dont elles avaient fait l’objet; et ce, pour des pertes financières estimées à 383,6 M$.
Au 31 octobre 2022, le Centre antifraude du Canada (CAFC) affirmait avoir contribué à récupérer 2 400 000$; alors que cette donnée pointait à 3,35 M$ pour l’année 2021.
Nouveauté
Parmi les nouvelles ruses utilisées et mises en lumière à l’automne dernier, le CAFC ciblait des appels téléphoniques automatisés prétendant que des personnes avaient été exposées à la variole simienne.
Durant l’appel, une voix exigeait d’appuyer sur 1 ou 2. Le Centre antifraude du Canada se contente de conseiller de raccrocher aussitôt à quiconque reçoit un tel appel frauduleux visant autant les entreprises que les particuliers.
Deux autres escroqueries
Parmi les signalements les plus récents, le Centre antifraude du Canada indique aussi que des fraudeurs se font justement passer pour des employés du CAFC dans une nouvelle variante de l’arnaque de l’enquêteur bancaire.
À retenir, le CAFC ne communiquera jamais avec une personne pour annuler une transaction ou pour la mettre en communication avec le personnel de son institution financière.
Quiconque reçoit un appel d’une personne affirmant travailler pour son institution financière, un service de police ou un fournisseur de services, doit raccrocher aussitôt la ligne et appeler soi-même l’organisme ou l’entreprise.
Autre forme très courante de fraude depuis quelques années: l’hameçonnage.
Il s’agit d’une tentative des cybercriminels d’obtenir des informations confidentielles en se faisant passer pour un expéditeur légitime comme une banque ou une organisation gouvernementale.
Selon le Centre antifraude du Canada, l’hameçonnage est l’une des fraudes les plus fréquemment signalées au Canada.
Les messages d’hameçonnage prennent la forme d’un courriel ou appel téléphonique d’un cybercriminel qui tente de se faire passer pour quelqu’un qu’il n’est pas, par exemple le représentant d’une banque.
Les tactiques des cybercriminels sont de plus en plus sophistiquées, car les messages d’hameçonnage semblent provenir d’une source tout à fait légitime, mais en réalité, ils proviennent de cybercriminels qui tentent de piéger quelqu’un pour obtenir ses renseignements personnels.
Ils utilisent diverses stratégies comme la peur, en menaçant de fermer le compte de la personne contactée ou d’entreprendre un recours judiciaire si on ne leur fournit pas des renseignements qui, normalement, doivent demeurer confidentiels.
S’ils obtiennent ces renseignements, ils les utiliseront pour voler l’identité de la victime et accéder à ses comptes.
Par exemple, un grand nombre de cybercriminels affirment représenter une agence gouvernementale et menacent leurs victimes potentielles de fortes amendes ou de poursuite judiciaire s’ils ne leur fournissent pas leurs renseignements personnels.
Les messages d’hameçonnage peuvent prendre plusieurs formes: courriels, messages texte, messages sur les médias sociaux ou appels téléphoniques.
Dans la plupart des cas, les campagnes d’hameçonnage sont non ciblées et visent le plus grand nombre possible de personnes dans l’espoir qu’un certain nombre d’entre elles mordent à l’hameçon.
Comment se défendre
S’il n’y a aucune façon de se protéger à coup sûr d’une telle malversation, le CAFC recommande simplement une vigilance de tous les instants à chaque fois que l’on reçoit un message demandant de fournir des renseignements personnels, même si le message semble provenir d’une source légitime.
Lorsque cela est possible, «tentez de vérifier la source du message en utilisant un autre moyen pour rejoindre l’expéditeur. Par exemple, si vous recevez un message de votre banque exigeant une action immédiate comme de cliquer sur un lien ou de confirmer vos renseignements personnels, appelez votre banque pour vérifier si elle est bien à l’origine de la demande», spécifie le CAFC sur son site Web.
Finalement, il est primordial de toujours se souvenir que la plupart des organisations ne demanderont jamais à quiconque de révéler ses renseignements personnels en lui envoyant simplement un courriel ou message texte. (B.L.)