Les membres de la Fraternité des policiers de Laval (FPL) ont profité de la dernière séance du conseil municipal, le mardi 11 mars, pour se faire entendre à la veille du début de la médiation avec la Ville de Laval.
Leur convention collective est échue depuis plus d’un an, soit janvier 2024.
Pour l’occasion, Sylvain Tardif, président de la Fraternité, s’est adressé au maire Stéphane Boyer et le reste de l’assemblée en cours de conseil.
«Rien n’a bougé depuis le dernier conseil de ville où la Fraternité vous a tendu la main, d’affirmer Sylvain Tardif. Depuis l’été dernier, seulement quatre rencontres [de négociation] ont eu lieu entre les partis, dont l’une pour annoncer que la Ville allait unilatéralement demander l’intervention du médiateur. Ça, monsieur le maire, c’est le temps que la Ville a accordé à ses policiers, policières, et leurs enjeux depuis l’été dernier.»
«Depuis ce temps, la seule autre intervention de votre administration avec ses policiers, policières, hormis notre rencontre, s’est limitée à fermer les comptoirs de services est et ouest, en attaquant les services de proximité, le tout en faisant fi du contrat signé entre les partis et en abolissant des postes conventionnés», de poursuivre le président de la FPL.
Nette hausse de la criminalité
Soulignons que les effectifs policiers lavallois font face à une hausse de 28% d’affaires criminelles déclarées depuis 2019, qui ont atteint un sommet en 2023 avec 18 688 dossiers.
On compte aussi une augmentation de 44% des cas d’extorsion depuis 2 ans, alors que les décharges d’arme à feu ont doublé en une seule année.
De plus, les fraudes sont en hausse de 37% depuis 2021.
Lors du conseil municipal de février, le maire Boyer avait d’ailleurs observé cette transformation de la criminalité.
«Vous avez aussi reconnu que la Fraternité avait toujours été une bonne collaboratrice afin de faire face à cette criminalité qui augmente de manière notable dans notre ville et qui nous inquiète tous, de continuer Sylvain Tardif, face au maire Boyer et autres conseillers municipaux. C’est dans cet esprit de collaboration que nous avons entrepris l’actuelle négociation afin d’adresser les demandes de la Ville. Nous avons fait preuve d’écoute. Nous avons trouvé des solutions à vos problèmes.»
Notons qu’une trentaine de rencontres se sont déroulées jusqu’à l’été 2024, où les problématiques avancées par l’administration municipale ont été abordées.
Retour de balancier?
«Monsieur le maire, la médiation commence demain, de préciser Sylvain Tardif. Récemment, vous avez que l’économie lavalloise va bien. Vous avez aussi dit, le mois dernier, que vous comprenez nos attentes et vous trouvez qu’elles sont légitimes. Dans ce contexte, est-ce que votre comité de négociation arrivera en médiation avec un mandat qui répondra aux efforts quotidiens déployés par vos policiers, policières, à contrer la violence sur notre territoire?»
M. Tardif a ensuite émis le souhait que ce soit la dernière fois que ses membres aient à se mobiliser et déplacer au conseil de ville.
Réactions d’élus
Après des appuis obtenus des élus des deux oppositions officielles de Lava par les voix des conseillers David de Cotis, d’Action Laval, puis de Claude Larochelle, du Parti Laval, la FPL a pu entendre la réplique du maire Stéphane Boyer.
«Évidemment, on a du respect pour nos policiers et on doit trouver une entente qui respecte la capacité de payer des citoyens, a-t-il d’abord déclaré. On a la médiation qui commence demain et comme on s’est parlé le mois dernier, entretemps, du côté patronal, on a travaillé sur différentes options qui n’ont pas encore été discutées à la table de négociation. Alors, mon souhait c’est que vous puissiez vous aussi arriver avec un cheminement et des idées nouvelles pour qu’on puisse progresser, parce que j’ai espoir qu’on puisse régler, espérons le, le plus rapidement possible. (…) On a des réserves qui sont prévues come c’est toujours le cas pour toutes les conventions collectives.»
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