Plusieurs bannières comme le Wal-Mart, IGA Crevier, Réno-Dépôt, Canadian Tire et Uniprix, notamment, font partie de ce regroupement. «Cela faisait un bout de temps que nous avions ce problème, nous dit une commerçante qui préfère garder l’anonymat. La première rencontre du comité a eu lieu le 28 janvier. Depuis, nous nous sommes revus à deux autres occasions et la prochaine réunion se tiendra en octobre.»
Un agent d’intervention communautaire et le lieutenant Michel Dalbec, du poste de quartier 4, assistent aussi à ces rencontres, dont le but est d’échanger des informations sur les voleurs qui sévissent dans les commerces et les différentes manières d’enrayer ces méfaits. «C’est la première fois que je vois des commerçants se regrouper de la sorte, admet le lieutenant Dalbec. Avec ce comité, ça nous permet de partager de l’information entre les policiers et les commerçants.»
Faux billets
Dans une des rencontres, un membre de la GRC a aussi rendu visite aux commerçants pour parler de contrefaçon et montrer comment détecter les faux billets, des connaissances qu’ils transmettent ensuite aux autres employés.
«De notre côté, nous donnons beaucoup de conseils, entre autres sur la protection de la marchandise extérieure et les systèmes de sécurité. Certains commerçants ont déjà pris des actions en installant des barrières pour empêcher le voleur de sortir ou en changeant des étalages afin de rendre le vol plus difficile. Nous les encourageons beaucoup dans leur démarche», souligne le lieutenant Dalbec.
Statistiques trompeuses
Interrogé sur le nombre de vols à l’étalage perpétués dans les mégacentres de l’ouest, le policier nous a expliqué qu’il était plutôt difficile de brosser un véritable portrait de la situation.
«Les statistiques peuvent être trompeuses parce que de nombreux vols ne sont pas signalés aux policiers. Parfois, le commerçant ne porte pas plainte ou c’est un agent de sécurité qui fait l’arrestation et les accusations sont portées au civil. C’est pourquoi nous leur demandons de nous tenir au courant de tous les méfaits afin que nous ayons une meilleure idée de la problématique», termine le lieutenant.