Le juge Michel Yergeau a rendu cette décision, qui permettra donc au projet pilote de commencer le jeudi 29 septembre.
Un autre juge, Michel Déziel, avait refusé la requête initiale pour faire annuler l’entente de principe intervenue avec le ministère des Transports, Mobilité durable et Électrification des transports ainsi qu’Uber.
Illégal
Le président du Comité provincial de concertation et de développement de l’industrie du taxi (CPCDIT) et président de Co-Op Taxi Laval, Georges Tannous, s’est dit déçu de cette décision.
«Ce projet pilote n’était toujours pas en vigueur et nous jugeons qu’Uber est toujours illégal, lance-t-il dans une entrevue accordée au Courrier Laval. Trois juges disent que c’est illégal. Je ne comprends pas pourquoi on n’arrête pas Uber.
«Le juge Yergeau nous a dit que nous aurions dû nous adresser au tribunal plus tôt alors que le juge Désiel nous a dit que nous étions trop tôt. On joue sur les mots. C’est à n’y rien comprendre», poursuit-il.
Direction Parlement
Benoit Jugand, du Regroupement des travailleurs autonomes Métallos, a annoncé en conférence de presse, le 27 septembre, la nouvelle vague de moyens de pression que les chauffeurs de taxi exerceront contre Uber.
«Vous voulez nous avoir dans la face, vous allez nous avoir dans la face dès demain (28 septembre). M. Couillard veut se cacher dans sa maison. On va aller le rejoindre», mentionne-t-il.
Le 28 septembre, les chauffeurs de taxi de Montréal et des environs se donneront rendez-vous aux Galeries d’Anjou et prendront la direction du Parlement pour aller à la rencontre du premier ministre du Québec, Philippe Couillard.
Mobilisation
Le 5 octobre, il y aura mobilisation nationale de l’industrie de taxi au Québec. «Le seul moyen que le gouvernement a est de résilier l’entente alors je demande à M. Lessard de déchirer cette entente», spécifie M. Jugand.
Co-Op Taxi Laval compte près de 450 chauffeurs. «Nous serons plusieurs à participer aux moyens de pression. Il faut se faire entendre», précise Georges Tannous.
Pour sa part, le directeur général d’Uber Québec, Jean-Nicolas Guillemette, a fait part de sa satisfaction à la suite de la décision de la cour par voie de communiqué.
Chevrette en furie
«C’est répugnant! C’est dégueulasse!», a lancé Guy Chevrette du Comité provincial de concertation et de développement de l’industrie du taxi.
«Les juges Cournoyer, Yergeau et Désiel disent qu’Uber est illégal. Le ministère du Revenu déclare qu’Uber fait du taxi. Qu’est-ce que le gouvernement veut de plus pour décréter que c’est illégal?» fustige-t-il devant les journalistes au palais de justice de Montréal.
«Je comprends que les gens doutent de notre système de justice. Je l’aurais appelé le système de l’injustice ce matin», termine-t-il.