Avait lieu aujourd’hui le dévoilement des rendus architecturaux de la future Infrastructure culturelle qui, pour l’occasion, a fait l’objet de la protocolaire première pelletée de terre.
Réalisé en mode conception-construction, une première à Laval, ce projet de 180 M$ constitue le plus important chantier culturel de la dernière décennie au Québec, a-t-on fait valoir.
Deux institutions
«Pour moi, c’est la réalisation d’un rêve que l’on porte collectivement», a déclaré le maire Stéphane Boyer en rendant hommage au milieu culturel lavallois qui fut à l’origine de cet ambitieux projet, il y a une quinzaine d’années.
À ce Centre de création artistique professionnelle (CCAP) que les organismes réclamaient, la Ville a choisi d’y intégrer son projet de Grande bibliothèque et d’en faire le quartier général de la culture lavalloise dans le secteur Montmorency, plus précisément en bordure du boulevard de l’Avenir, entre le Collège Letendre et le campus de l’Université de Montréal, à un jet de pierre de la station de métro.
Ce complexe de plus de 250 000 pieds carrés répartis sur 4 étages abritera, entre autres, un auditorium, une galerie artistique, un studio de danse, des espaces événementiels de même que des logements aux fins de résidences artistiques.
«Ce n’est pas luxe, c’est une nécessité et, aussi, un levier pour le développement du centre-ville», a insisté le maire en parlant d’un «pôle culturel fort» qui transformera ce lieu de destination «en un véritable carrefour de créativité et de rencontres pour toutes et pour tous».
Approche écologique
Aux 44 M$ déjà annoncés par le ministère de la Culture et des Communications s’ajoutent 6 M$ provenant du Plan pour une économie verte 2030 du ministère de l’Environnement.
Incidemment, ce bâtiment de quatre étages muni d’un toit-terrasse végétalisé vise une certification LEED Or alors que la conception des systèmes mécaniques contribuera à réduire la dépendance aux énergies non renouvelables, notamment au moyen de la géothermie et de l’énergie solaire.
«Le génie architectural des lieux et les innovations technologiques en matière d’efficacité énergétique en font un modèle sur le plan du développement durable et de la conception d’infrastructures publiques», note Dario Montoni, président du Groupe Montoni chargé de réaliser le projet.
Par ailleurs, pour faire face aux changements climatiques, un concept de parc éponge intégré au projet assurera une meilleure gestion des eaux de pluie et contribuera à la recharge des nappes phréatiques et au soutien de la biodiversité, précise la Ville.
Montoni, qui a décroché l’appel de propositions, souligne s’être «allié d’une équipe spécialement dédiée à la conception et à la construction du projet, composée d’Atelier TAG et NEUF architect(e)s en consortium, Martin Roy et Associés, Services conseils en structure BCA, Équipe Laurence, Pelletier & Associés Conseils et Projet Paysage».
Sous la gestion de ROCAL
Durant son allocution, le ministre délégué à l’Économie et ministre responsable de la région de Laval, Christopher Skeete, a salué la persévérance des artistes et artisans lavallois qui n’ont «jamais abandonné» l’idée d’un tel lieu «d’échange et d’inspiration pour notre communauté».
Du coup, avec cette Infrastructure culturelle, la ville-région se dotera d’«un atout majeur qui renforcera notre vitalité économique et touristique», a-t-il mentionné.
Président du Regroupement d’organismes culturels et d’artistes lavallois (ROCAL), Mario Borges n’a pas manqué de souligner «l’audace et la clairvoyance» de l’administration municipale «de miser sur la culture en l’ancrant au cœur de la cité moderne qu’est en train de devenir Laval».
Pour M. Borges, le Centre de création artistique professionnelle, dont la gestion sera confiée au ROCAL, permettra à ses membres «de créer dans des conditions optimales, favorisant le rayonnement de leurs oeuvres à l’échelle, locale, nationale et internationale».
Absence remarquée
L’événement s’est tenu sous un chapiteau aménagé dans la cour intérieure d’Espace Montmorency, un projet phare de MONTONI, en présence d’une foule nombreuse dont une dizaine de conseillers municipaux.
Étonnamment, le conseiller du district hôte et ardent promoteur de ce projet, Alexandre Warnet, brillait par son absence. Rappelons que vendredi dernier, on apprenait que M. Warnet, élu dans Laval-des-Rapides, était visé par l’enquête de la Commission municipale du Québec portant sur les dépenses jugées injustifiées que la Ville a remboursées à des conseillers municipaux.
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