S’affirmant «fédérateur, rassembleur» et «inclusif», le Festival MOSAÏQUE Laval entamera les festivités de Village Laval du 26 au 29 août.
Cette occasion de découvrir et redécouvrir des artistes issus des diversités culturelles «en brisant les préjugés», c’est le pari «audacieux» qu’a fait la Centrale des artistes.
Carl-Éric Hudon, coordonnateur à la programmation à la Centrale des artistes, décrit sa programmation comme une rencontre culturelle au sein même des œuvres artistiques.
«On a par exemple TEKE::TEKE qui propose du soft rock à partir d’un instrument traditionnel japonais, puis Africana Soulsister qui rassemble sensibilité africaine et musique très électronique, moderne», présente-t-il.
Les festivalières et festivaliers pourront également se trémousser sur la musique de Fwonte, Laraw, Sarahmée, Mateo et Elisapie.
«On fait confiance au public, continue le coordonnateur à la programmation. On leur présente une offre artistique différente et on sait qu’il sera assez intelligent et sensible pour l’apprécier.»
Pour Talia Hallmona, comédienne lavalloise et animatrice du festival, le rassemblement est également l’opportunité de «célébrer la mosaïque générationnelle et culturelle à même le territoire de Laval».
«C’est des retrouvailles chez nous, sans avoir à traverser toute la construction», ajoute-t-elle, en riant.
Représentation
«Le festival répond d’abord et avant tout à un réel besoin des Lavallois et Lavalloises», soutient Chloé Saintesprit, présidente d’honneur de la première édition de l’événement.
En effet, selon les résultats d’une étude sur les habitudes et besoins culturels des citoyens de Laval, menée par la firme SOM en janvier dernier, 28% de la population lavalloise considèrent qu’il n’y a pas assez d’événements interculturels sur l’île Jésus.
La présidente d’honneur est également d’avis que MOSAÏQUE «fait effet de représentativité», alors que la Ville de Laval réunit plusieurs communautés issues des diversités culturelles.
«Ça représente la modernité, le 21e siècle», souligne Chloé Saintesprit.
Selon cette dernière, ce saut dans la modernité commence d’ailleurs par la déconstruction des associations et amalgames qui sont faits à tord vis-à-vis les personnes racisées. Une opportunité qu’offre entre autres le festival.
«La programmation démontre en elle-même la complexité des diversités», continue-t-elle.
Dans le même ordre d’idées, Talia Hallmona aimerait miser sur un esprit rassembleur à travers son animation.
«J’ai envie d’aller chercher l’humain derrière l’artiste qui est beaucoup plus complexe qu’une simple étiquette ethnoculturelle», partage l’animatrice.
Futur
Au cours des prochaines éditions, Carl-Éric Hudon souhaite diversifier son offre et les pratiques culturelles proposées.
Maintenir l’esprit collaboratif et consultatif entre la Centrale des artistes et le comité d’experts est également une priorité pour lui.
«On veut continuer à alimenter cette conversation-là», insiste-t-il, en faisant référence aux multiples échanges qui ont permis de faire du Festival MOSAÏQUE Laval l’événement inclusif qu’il est aujourd’hui.
Chloé Saintesprit espère aussi que le festival devienne un événement phare du Grand Montréal.
«Je sais que c’est ambitieux, mais j’aimerais que les gens des autres régions n’hésitent pas à venir, avoue-t-elle. Que ça devienne vraiment une référence dans le milieu des festivals et dans l’écosystème culturel québécois.»