Vice-président du Syndicat, Sylvain Tardif s’est présenté au micro pour demander publiquement au maire Marc Demers de retourner à la table des négociations afin d’en arriver à une entente négociée.
Rappelons que les parties patronales et syndicales sont en médiation depuis la mi-février en vue du renouvellement du contrat de travail, alors que s’ébranlera le 20 mars prochain le processus d’arbitrage pour régler l’épineuse question de la restructuration du régime de retraite.
Sourde oreille
Selon M. Tardif, le négociateur de la Ville aurait fait la sourde oreille à une proposition récente de la Fraternité de reprendre le processus de la libre négociation.
Pour lui, ce silence témoigne du fait que l’administration municipale n’a «aucune intention de régler le conflit actuel avec ses policiers».
«M. Demers, si ce n’est pas le cas, qu’on nous envoie quelqu’un à la table qui a le pouvoir décisionnel, prêt à se relever les manches et à ouvrir le dialogue pour en finir avec une solution négociée», a terminé l’officier de la Fraternité.
Confiance réitérée
Le maire a aussitôt réitéré sa pleine confiance envers son équipe de négociation, dont il salué la compétence et l’intégrité.
«Ce sont les mêmes personnes qui ont négocié avec les 10 autres groupes d’employés dans le cadre de la Loi 15», a-t-il mentionné, rappelant au passage la conclusion d’autant d’ententes à la satisfaction de tous.
À cet égard, il a fait valoir que les 3000 autres employés municipaux avaient accepté de faire un effort pour assurer la santé financière et la pérennité des régimes de retraite et qu’à ce titre, la Ville en demandait autant aux policiers.
«Il y a une réalité qu’on ne peut pas oublier, c’est le déficit actuariel de 217 M$ des fonds de pension des employés municipaux», a appuyé le maire.
Plus tard durant le conseil, le chef de Parti Laval, Michel Trottier, a demandé au maire Demers de faire preuve de leadership en ramenant tous les acteurs autour de la table.
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