La championne olympique en plongeon Sylvie Bernier a participé à un Facebook live sur la page de la Société de Sauvetage, tourné avec une vingtaine d’élèves de 3e année de l’école primaire Simon-Vanier, le 15 mai, pour annoncer la plateforme interactive Mission Plouf.
Pendant plus de 15 minutes, l’athlète retraitée a décrit le projet, animé les jeunes en testant leurs connaissances et invité les gens à s’informer.
Mise en ligne le 13 mai sur la zone jeunesse du site Web de Radio-Canada, la Mission Plouf contient des jeux, vidéos et un quiz adressés aux jeunes d’âge primaire. Dans les activités porteuses de messages, les Plouf, une bouée instructrice et son compagnon, demandent l’aide des élèves pour entretenir la clôture autour d’une piscine ou éviter les obstacles en dévalant un cours d’eau.
«Les jeunes étaient vites sur le piton, a noté Mme Bernier. Quand j’essayais, mon personnage fonçait toujours dans les obstacles.»
Règles de sécurité
Lors de la période de quiz, les étudiants ont donné les bonnes réponses, dont la définition de la technique copain-copain, qui nécessite de toujours être accompagné lors de la baignade.
Outre cette recommandation, les jeux enseignent l’importance de la veste de sécurité, de la sécurité près des cours d’eau glacé et l’imprévisibilité de la nature.
«Un enfant de 8 ans sur 2 ne sait pas nager et ce taux monte à 70 % dans les milieux défavorisés. C’est essentiel de sensibiliser.»
– Sylvie Bernier, championne olympique
«Il faut continuer de parler du plaisir de l’eau avant tout», a ajouté l’ex-plongeuse. Cependant, l’eau est également une source de danger. Il faut faire ce que j’appelle une sécurité bien dosée.»
Communauté
Les capsules sont disponibles gratuitement, ce qui permet une plus grande portée, selon Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage. «Même si les écoles ne peuvent pas l’implanter, ils ont les outils pour passer le message.»
Il souhaite une implication des enseignants, moniteurs de camps de jour et parents.
«Une fois qu’on intervient dans leur milieu de vie, les élèves deviennent des ambassadeurs avec leur famille et leurs amis, explique-t-il. On pourrait entendre: « papa, pourquoi tu ne portes pas ta veste de sécurité? »»
CSDL
Simon-Vanier était la première école à inclure les jeux interactifs dans son programme, mais pas la dernière, espère la vice-présidente de la Commission scolaire de Laval, Céline Blanchette. «Notre souhait, ce serait de l’étendre partout sur le territoire», précise-t-elle.
Des obstacles se dressent parfois devant l’application de ce programme, notamment la distance avec une piscine et le temps nécessaire pour enseigner la matière. «À date, on obtient une bonne réponse», assure-t-elle.
Tragédie
La page d’activités est le complément jeunesse du documentaire et livre Le jour où je n’ai pas pu plonger. Dans celui-ci, Sylvie Bernier raconte comment elle a assisté, impuissante, à la mort de son neveu Raphaël lors d’une randonnée en canot.
Au Québec, les noyades ont diminué dans les dernières décennies, passant de 200 annuellement dans les années 1980 à environ 80 par année depuis 2010.