Le Centre Armand‑Frappier Santé Biotechnologie, situé sur le campus de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) à Laval, bonifie ses installations de niveau de confinement 3 (NC3) au moyen d’un investissement de plus de 5 M$.
De cette somme, 4,2 millions de dollars provient du Programme de soutien aux organismes de recherche et d’innovation du gouvernement du Québec.
Le ministre délégué à l’Économie et ministre responsable de la région de Laval, Christopher Skeete, en a fait l’annonce lors d’un point de presse tenu dans les quartiers généraux de l’INRS, le 3 septembre.
Rappelant que le «gouvernement place l’innovation au cœur du développement économique» de la province, le ministre a fait valoir que ce «projet avant-gardiste» consolidera le leadership qu’assume le Québec dans le secteur des sciences de la vie.
Opinion corroborée par le directeur général de l’INRS, Luc-Alain Giraldeau.
Cet investissement pavera la voie à «de nouvelles découvertes», a-t-il déclaré, précisant que l’ajout d’équipements de pointe aux installations existantes permettra de «répondre aux enjeux de santé publique actuels tout en contribuant à former la nouvelle génération de scientifiques en maladies infectieuses».
Le directeur du Centre, David Chatenet, y voit «un véritable tremplin pour des avancées importantes en matière de virologie et d’infectiologie», lui qui affirme que l’établissement lavallois «continue de s’imposer comme un chef de file mondial de la recherche biomédicale et biotechnologique en adoptant une approche globale et interconnectée de la santé».
Recherche innovante sur des virus émergents
À la tête du laboratoire NC3 depuis son implantation en 2021, le professeur Laurent Chatel-Chaix, spécialiste en virologie moléculaire à l’INRS, explique que cet investissement assure aujourd’hui «un niveau de biosécurité extrêmement élevé» que requiert la manipulation «d’agents pathogènes très dangereux pour la santé humaine», et ce, dans des conditions infectieuses authentiques.
«Ce développement technologique contribuera à effectuer de la recherche innovante sur des virus émergents, notamment ceux transmis par des insectes; ces virus sont responsables de maladies humaines graves avec des conséquences neurologiques et hémorragiques qui peuvent s’avérer très sévères», a-t-il indiqué.
Menace croissante de santé publique
Dans un contexte de changements climatiques, les virus transmis aux humains par les insectes – aussi appelés arbovirus – constituent une menace mondiale croissante de santé publique. Propagés notamment par les moustiques, les tiques ou encore les mouches, ces virus pourraient être la source de futures pandémies ou épidémies au Québec et dans le reste du Canada, note l’INRS.
Or, grâce à l’innovation technologique de la plateforme de niveau 3, le professeur Chatel-Chaix et son équipe de chercheuses et chercheurs pourront «élargir» leur «portefolio d’arbovirus et de pathogènes d’études, incluant notamment des arbovirus qui ne circulent pas encore au Québec», souligne le principal intéressé.
«Nous pourrons tester simultanément des milliers de médicaments potentiels sur des cellules vivantes. Cette possibilité accélérera la course à une solution thérapeutique contre les pathogènes du futur et ceux déjà connus et pour lesquels il n’existe pas de traitement», de faire valoir celui qui jubile à l’idée de «repousser les limites de la recherche» et de «positionner l’INRS et le Québec en première ligne de la lutte aux maladies infectieuses présentes et futures».
Leader mondial
Le maire de Laval, Stéphane Boyer, s’est dit «extrêmement fier» de cette annonce qui fait rayonner la Cité de la biotech, laquelle s’articule autour du Centre Armand‑Frappier Santé Biotechnologie. «L’INRS est au cœur de la synergie et de l’écosystème des sciences de la vie», a-t-il souligné, précisant fièrement qu’«à travers le monde, toutes les entreprises qui tentaient de développer un vaccin contre la COVID-19, pas juste celles qui ont réussi mais toutes celles qui ont essayé, testaient [leur vaccin] ici, à Laval».
Les dirigeants de l’INRS, qui n’ont pas manqué de saluer «l’héritage et la vision» du Dr Armand Frappier (1904-1991), pionnier de la vaccination au Québec, ont eu une pensée pour feu Claude Guertin, ancien directeur du Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie et ex-directeur scientifique de l’INRS à qui l’on doit les installations de confinement de niveau 3.
Simple et gratuit
Meta (Facebook et Instagram) bloque vos nouvelles du Courrier Laval, tout comme Google continue de leur faire obstruction, en réponse à la loi C-18.
Pour avoir accès à vos nouvelles et rester ainsi connecté à la source, le Courrier Laval vous invite à télécharger son application. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel avec un ratio moindre de publicités. N’oubliez pas d’activer les notifications et de passer le mot à vos proches et contacts!
Apple : https://apple.co/3wsgmKE
Android : https://bit.ly/3uGPo1D
Infolettre : https://courrierlaval.com/infolettre/