Ce n’est que la semaine dernière que le chef intérimaire de Parti Laval, Claude Larochelle, a pris connaissance du décret ministériel publié le 19 juillet à la Gazette officielle du Québec, confirmant un financement de 44 M$ pour la construction d’une infrastructure culturelle au centre-ville.
«On essaie d’obtenir le copie de la convention [d’aide financière] qui est accrochée au décret pour voir ce qu’il en est», explique en entrevue au Courrier Laval celui qui s’oppose toujours à l’emplacement choisi pour accueillir cet équipement culturel, à savoir le terrain vacant voisinant avec la station de métro Montmorency.
Avec le recul, M. Larochelle se demande d’ailleurs pourquoi l’information n’a pas été rendue publique à l’assemblée du conseil municipal du mois d’août, d’autant que le controversé projet qui était visé ce soir-là par une pétition de 1550 opposants avait été débattu pendant 70 minutes bien comptées.
Concours d’architecture?
«Ce que j’ai hâte de voir dans la fameuse convention: est-ce qu’il y a une obligation de faire un concours d’architecture?» poursuit-il en précisant que tout bâtiment public à vocation culturelle de plus de 5 M$ doit normalement faire l’objet d’un concours d’architecture, à moins que le Conseil des ministres en décide autrement.
Dans le cas où Laval n’en serait pas exemptée, la tenue d’un concours d’architecture retarderait du coup la préparation et la publication de l’appel d’offres pour la construction du bâtiment qui abritera la Grande bibliothèque et le futur Centre de création artistique professionnelle de Laval.
«Il y a encore beaucoup d’étapes [à franchir], note Claude Larochelle, qui refuse de faire son deuil du parc urbain que les pétitionnaires et lui rêvent de voir aménager là où l’équipement culturel doit s’ériger.
Quant aux firmes qui démontreront de l’intérêt, obtiendront-elles la note de passage nécessaire à l’adjudication du contrat? Le cas échéant, le prix du plus bas soumissionnaire sera-t-il jugé acceptable? Voilà des questions soulevées par le conseiller municipal de Parti Laval, qui évoque l’explosion des coûts de construction qui avait conduit en 2018 l’administration Demers-Boyer à annuler l’appel d’offres pour le complexe aquatique et à abandonner le projet de Centre de services animaliers.
Au moment de mettre en ligne, le cabinet du maire Boyer n’avait toujours pas donné suite à notre demande d’entrevue.