D’entrée de jeu, en réaction à la plaidoirie de son vis-à-vis, la procureure a rappelé qu’il ne s’agissait pas du procès des policiers qui étaient en charge de la perquisition, mais bien de celui de Basil Parasiris, accusé du meurtre de Daniel Tessier. «Le travail de la police n’a rien à voir avec la décision de l’accusé de ranger des armes à des endroits stratégiques de sa maison et de les utiliser si quelqu’un entre dans la maison,» affirme-t-elle.
Selon Me St-Germain, plusieurs options défensives s’offraient à Parasiris, quand la police est entrée chez lui, mais il a plutôt opté pour la seule axée sur l’offensive. «Il aurait pu attendre que quelqu’un ouvre sa porte avant de tirer, mais c’est lui qui l’a ouverte, rappelle-t-elle. Il aurait aussi pu prendre le temps d’écouter ce qui se passait dans sa maison. Il aurait pu aller chercher son arme dans sa penderie, revenir à sa porte de chambre, et demander qui se trouvait là. Il aurait pu tirer un coup de feu dans le plafond. Il aurait même pu téléphoner au 9-1-1, puisqu’il y avait un téléphone dans sa chambre.»
Selon Me St-Germain, personne n’avait tiré sur Basil Parasiris, alors il n’avait aucune raison d’ouvrir sa porte et de tirer sur le premier venu. «Il était déterminé à se servir de sa plus grosse arme, soutient-elle. Et c’est lui qui a fait le choix de tirer au niveau du menton. Et quand on tire quelqu’un à cet endroit, on doit s’attendre à ce que la personne décède.» «Il y a une différence entre un geste intentionnel de tuer, et un accident. L’accusé a été insouciant quant à l’identité des personnes de l’autre côté. Tout ça ne peut pas être de la légitime défense.» «Daniel Tessier n’a eu aucune chance. Il n’y a aucun doute raisonnable quant à la culpabilité de Basil Parasiris.» À partir d’aujourd’hui (mardi), après avoir entendu les directives du juge Guy Cournoyer, les douze jurés seront séquestré pour entreprendre les délibérations.
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