«Le député libéral Monsieur Saul Polo sacrifiera-t-il les jeunes Lavallois?» est le titre qui coiffe le communiqué de presse publié, le 12 novembre, par le CJE de Laval.
Sa directrice générale, Monique Sauvé, demande au député de Laval-des-Rapides qu’il intervienne auprès de son collègue et ministre François Blais «afin que l’universalité de la clientèle soit préservée et que le financement à la mission soit maintenu pour qu’aucun jeune ne soit exclu de son CJE».
Réforme
La réforme annoncée par le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais, redéfinit la mission des CJE et limite désormais la portée de leurs interventions aux jeunes prestataires de l’aide financière de dernier recours et aux 18-35 ans admissibles à l’assurance emploi.
C’est ainsi que la clientèle des 16 et 17 ans et leurs aînés qui ne répondent pas aux nouveaux critères d’éligibilité n’auront plus accès au Carrefour jeunesse-emploi.
«Pas le luxe d’en exclure un seul»
«Ce sera catastrophique comme impact sur les jeunes de Laval», a réagi Monique Sauvé.
Celle-ci met en lumière la perte de 82 000 emplois au Québec et un taux de chômage à 14,1 % chez les moins de 24 ans.
«Avec la désorganisation du ministre Blais, ce sera encore plus difficile pour un jeune de se trouver un emploi, et ce, malgré les perspectives favorables à long terme du marché de l’emploi. Nous avons besoin de tous les jeunes sans exception. Nous n’avons pas le luxe d’en exclure un seul», a-t-elle enchaîné.
Emploi-Québec
De plus, le CJE régional craint que les jeunes, qui relèveront à l’avenir des bureaux d’Emploi-Québec, en paient le prix.
À cet égard, on souligne que le personnel des centres locaux d’emploi (CLE) n’est pas outillé pour intervenir auprès de la clientèle jeunesse comme le sont les CJE.
Le Carrefour jeunesse-emploi envisage également des «délais substantiels» dans les temps de réponse en raison d’un «alourdissement de la bureaucratie» imposé à du personnel que l’on juge «déjà débordé».
Pour compléter le tableau, l’organisme lavallois avance que «le ministre Blais prévoit même des coupures dans le budget d’Emploi-Québec».