Réunis en assemblée générale le mardi 21 février en soirée, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire Gérald Séguin–CSN ont adopté à 97%, par voie de scrutin secret, une banque de 14 jours de grève à exercer au moment jugé opportun.
«Nous réclamons de meilleurs salaires, et surtout, nous voulons que cesse la discrimination entre les conductrices et conducteurs de minibus qui touchent un salaire moins élevé que celles et ceux qui conduisent des autobus courants, déclare Lynne Beauvais, vice-présidente, trésorière et porte-parole du syndicat, par voie de communiqué. Peu importe le véhicule, on a des horaires coupés qui nous font travailler de très tôt le matin à tard en fin de journée. Sans compter qu’on prend en charge jusqu’à 72 élèves dans nos véhicules, des enfants handicapés dans les minibus, de leur demeure à l’école. On veut tout simplement notre juste part des montants qui ont récemment été octroyés à notre employeur et que tout notre monde soit équitablement payé.»
«La question des salaires est au cœur de toutes les négociations actuelles dans le transport scolaire, précise Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services (FEESP–CSN), via communiqué. Les patrons ont très longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde pour pas cher sans bonifier leurs conditions de travail. Les transporteurs ont fait beaucoup d’argent sur le dos des conductrices et des conducteurs et, actuellement, on voit très bien que cette vision à court terme nous a menés à la rareté de main-d’œuvre que nous connaissons et aux bris de services que nous observons partout au Québec. Or, il y a une solution et c’est de bonifier les salaires. Les récents règlements dans le transport scolaire, ce sont des augmentations de 30 à 40% sur la durée de la convention collective».
«Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30% de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs, souligne la vice-présidente de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton, dans la même communication aux médias. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre, ce qui menace le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur». (C.P./IJL)