Francine Larivière prend sa retraite après 20 années de service à la division des renseignements criminels au sein du Service de police de Laval (SPL).
«Avec efficacité et dévouement, Francine Larivière était en charge de la gestion et l’organisation de l’information afin d’extraire les données pertinentes permettant de retrouver rapidement des gens recherchés», d’affirmer Manon Tremblay, responsable de l’analyse depuis quatre ans au SPL.
«Petite, je voulais être détective. J’ai toujours eu une passion pour la police et l’enquête.»
– Francine Larivière
Détective du Web
Avant de joindre les rangs policiers pour vivre à fond sa passion pour les enquêtes de toutes sortes, mais particulièrement de nature criminelle, Francine Larivière avait d’abord montré ses talents d’investigatrice dans des sociétés d’évaluation de crédit et d’experts en sinistre.
«Quand tu peux travailler avec ta passion, c’est merveilleux, confie celle qui habite Sainte-Rose depuis 1957. Je suis encore fanatique de séries télévisuelles policières et grande lectrice de polars. Alors de me retrouver à la police de Laval, ç’a été un réel bonheur!»
Quotidien et adrénaline
Cela prendra certainement un certain temps avant que Mme Larivière ne recouvre un rythme de vie plus tranquille, elle qui a été habituée de recevoir des tas de dossiers de vol qualifié, d’agression sexuelle et autres soumis par les patrouilleurs du SPL, avant de mettre son flair à l’œuvre afin d’ alimenter les enquêteurs en données pouvant mener à l’arrestation de malfaiteurs.
«Il faut savoir respecter le principe de confidentialité, notamment parce que c’était moi qui prenait les messages laissés sur notre ligne info 450 662-INFO (4636) avant d’en faire le tri ou voir à leur traduction, raconte-t-elle. Ça exige une réaction rapide et un jugement sûr.»
Le travail de Francine Larivière a pavé la voie, entre autres, à la condamnation du meurtrier de Natasha Cournoyer, en 2011, après son enlèvement au 1, Place Laval, en octobre 2009. «Je me souviens avoir eu à traiter des données très sensibles.»
Infanticides, écroulement du viaduc du Souvenir, personne disparue retrouvée sans vie, l’analyste en a vu de toutes sortes durant sa carrière.
«Malgré le temps qui passe, jamais on ne devient insensible à ces drames humains, mais nous devons tout de même nous forger une carapace, tout comme les policiers», de conclure la jeune retraitée de 73 ans.