Quatre jeunes de l’école secondaire Mont-de-La Salle ont participé à la 19e législature du Parlement des jeunes qui s’est déroulée à l’hôtel du Parlement plus tôt ce printemps.
Cette simulation parlementaire a regroupé 75 étudiants de 3e et 4e secondaire provenant de 22 écoles de partout au Québec.
Tous ont pu expérimenter le rôle de parlementaires ou de journalistes en ayant un accès privilégié aux lieux où siègent les élus des 125 circonscriptions de la province.
Les élèves de l’école secondaire Mont-de-La Salle ont travaillé sur trois projets de loi. Chacun portait sur des sujets d’actualité : l’encadrement des congés pour douleurs menstruelles, l’instauration d’un programme sur les cultures autochtones dans les écoles primaires et l’accès à l’aide psychologique pour les élèves du primaire et secondaire.
Ils ont également été rédigés par des élèves provenant des écoles participantes.
À la fin de chaque débat, les jeunes devaient voter s’ils voulaient faire adopter les projets de loi. Seul le premier n’a pas obtenu assez de votes.
De plus, une motion visant la mise en place d’un cours obligatoire de conscientisation à l’environnement pour les jeunes de 6e année du primaire a été soumise en Chambre.
Intérêt politique
Bien qu’elle s’intéressait peu à la politique avant la simulation, Paula Ilinca Lebediuc a adoré son expérience, la qualifiant d’unique.
Cette dernière se dit très honorée d’avoir été sélectionnée parmi tous les élèves et écoles qui ont tenté leur chance.
«Je me suis imposé un défi pour voir ce que je pouvais faire», répond Paula lorsqu’elle est questionnée sur les raisons de sa participation.
Notons qu’une activité a été organisée dans de nombreuses écoles secondaires de la province afin de déterminer les meilleurs candidats pour la simulation parlementaire.
Seuls les jeunes intéressés par l’activité ou par la politique sont restés pour débattre sur un projet de loi sur le micropuçage.
Adam Checroune, quant à lui, s’intéressait déjà à la politique. Il croit que cette simulation parlementaire est géniale pour tous les jeunes, peu importe l’intérêt envers ce domaine professionnel.
«Avec l’activité, je suis encore plus passionné par la politique, mentionne-t-il. Celle-ci nous apprend tellement de choses comme l’art du discours. Nous avons fait une très belle simulation.»
Néanmoins, Adam comprend que le Parlement des jeunes ne plaise pas à tout le monde.
«Il faut que ce soit sur une base volontaire parce que si l’on amène n’importe qui, la simulation ne sera pas aussi exceptionnelle qu’elle l’a été», souligne le jeune homme de 4<+>e<+> secondaire, appuyé dans ses propos par Paula.
Apprentissages
Les deux jeunes révèlent avoir développé une certaine autonomie et acquis une plus grande confiance en soi par cette participation.
D’abord, les élèves ont travaillé une dizaine d’heures sur les projets de loi avant de se diriger vers la capitale nationale.
Paula a surtout appris à contrôler son stress lorsque vient le temps de parler devant une foule, confirme-t-elle lors d’une rencontre avec le Courrier Laval.
Adam, dont l’expression orale devant public n’est pas un défi, a plutôt travaillé sur la qualité de ses discours.
«Parfois, je m’emportais un peu trop parce que je parlais avec mes émotions, explique-t-il. Je communique donc mieux mes préoccupations.»
Les deux aimeraient refaire une simulation de ce genre puisqu’elle serait expérience enrichissante par le biais des discussions avec les autres jeunes participant à l’activité.
Valorisation des écoles publiques
Leila Abou Rouphael, enseignante d’univers social et accompagnatrice des élèves au Parlement des jeunes, mentionne que la forte majorité des écoles présentes à l’événement provenait du secteur privé.
Pourtant, selon les élèves, les écoles publiques ont rayonné durant les débats. «On est une école publique de quartier défavorisé et on a très bien représenté l’école», assure Adam Checroune.
Soulignons que ce dernier a notamment gagné le prix du meilleur discours.
«Je suis content que mon travail ait porté ses fruits, mais je trouve qu’il y avait d’autres bons discours, renchérit Adam. Je suis aussi heureux de voir que beaucoup de personnes s’expriment si bien!»
Paula et Adam souhaitent que le Parlement des jeunes soit connu davantage dans les écoles publiques afin de leur laisser une plus grande place lors d’occasion comme celle-ci.
De plus, ils espèrent que le gouvernement donne plus de moyens aux écoles publiques pour se démarquer.
Ces dernières auraient un réel potentiel et leurs élèves «font aussi partie de l’avenir!»