La Fondation des Grands Frères Grandes Sœurs de Montréal et ses partenaires, le Relais communautaire de Laval et le Regroupement des familles monoparentales et recomposées de Laval (RFMRL), occuperont donc la moitié de la cinquantaine de sites ciblés par la Ville sur ses espaces publics pour l’aménagement de boîtes, en grande partie des centres communautaires et arénas. Le trio se partagera les profits à parts égales, l’objectif étant de récolter au total 250 000 $ annuellement grâce à la vente de vêtements à la bannière du Village des Valeurs.
«Il y aura des boîtes dans chacun des six secteurs de la ville, fait valoir Jacques Hébert, directeur développement des affaires à la Fondation. Les installations requièrent un investissement de 10 000 $ par boîte à la Fondation, ce qui représente un quart de million de dollars.»
Consolider les services
Avec cette nouvelle rentrée d’argent, le RFMRL entend solidifier sa mission, qui est «d’offrir un milieu de vie pour les familles monoparentales et recomposées de Laval», mais aussi proposer une nouvelle activité dédiée aux jeunes.
«J’ai une équipe de travail qui a plein d’idées, raconte Sylvain Brouillard, directeur général du regroupement existant depuis 44 ans. On aimerait organiser un camp intensif pour les jeunes qui vivent une séparation familiale. C’est difficile financièrement de mettre de nouvelles choses sur pied avec les subventions que nous recevons actuellement, mais avec cet argent, on pourrait en développer», ajoute-t-il, tout en soulignant l’importance de voir ces dollars être investis dans la communauté.
Au Relais communautaire de Laval, avec 3818 personnes différentes aidées, 87 781 sacs de nourriture distribués et 41 550 repas communautaires préparés, en 2015-2016, cette rentrée d’argent supplémentaire est la bienvenue pour l’organisme qui tend la main aux personnes démunies.
«Avec le gouvernement qui coupe de plus en plus, les organismes doivent développer la capacité de s’autofinancer et trouver des solutions innovatrices, souligne Denise Ouimet, directrice générale. Il faut assurer la récurrence des services pour la population vulnérable et surtout, toujours aller de l’avant.»
Un marché de 5 M$
La population lavalloise s’élève à 420 870 habitants et selon Jacques Hébert, de la Fondation, chacun produit environ 30 livres de vêtements usagés.
«C’est 12 millions de livres par année pour un marché de 5 M$. On vise une part de 25 % et une marge de profit net de 378 783 $, que l’on pourrait répartir également entre les trois regroupements. Ça c’est le portrait idéal, mais pour y arriver, ça prendrait 94 boîtes», dit-il.
Notons que la Fondation des Grands Frères Grandes Sœurs de Montréal, qui jumèle des jeunes provenant de familles monoparentales «à des adultes matures, stables et responsables», possède déjà depuis quelques années 12 boîtes de dons de vêtements sur des emplacements privés du territoire lavallois, notamment Maxi, Jean-Coutu et Loblaws.