Lors d’une assemblée extraordinaire tenue le 20 novembre, le conseil de la MRC de Laval a déposé un avis de motion concernant deux règlements modifiant les cotes d’inondation et les dispositions prévues à la réglementation municipale en zone de grand courant d’une plaine inondable.
La nouvelle cartographie «sort la moitié des familles de la zone 0-20 ans», se réjouit le Comité des citoyens de Laval-Ouest (CCLO). «On doit reconnaître les sérieux efforts de la Ville de Laval sur ce point, qui est un grand succès», peut-on lire sur son site Web.
Des droits sont rétablis
Pour ceux qui demeurent dans la zone de crue à récurrence vingtenaire, ils recouvrent certains droits qu’ils avaient perdus.
Ainsi, sous certaines conditions, il leur sera à nouveau possible de construire dans leur cour arrière un cabanon, une piscine et une clôture.
… d’autres pas!
Toutefois, déplore le CCLO, on est loin de revenir aux normes urbanistiques qui prévalaient jusqu’en juin 2013.
«On conserve le sentiment d’une grande injustice pour ceux qui demeurent dans les zones 0-20 ans», mentionne-t-on.
Ainsi, de sévères restrictions demeurent comme celles leur interdisant d’accroître l’empreinte terrestre de leur résidence, de se construire un garage, de paver leur stationnement d’un recouvrement étanche ou de se construire une maison sur un terrain laissé vacant, desservi par les infrastructures municipales.
«Si l’intention de cette nouvelle réglementation est de conserver l’état naturel et le grand courant dans la plaine inondable lors des crues printanières, un grand doute plane sur le bien-fondé de telles règles et les effets mesurables pour l’environnement. On aimerait avoir des explications plus claires et scientifiques sur l’à-propos de restreindre l’empreinte au sol dans un secteur densément occupé et cela depuis 60 ans», fait valoir le Comité, tout en assurant qu’il poursuivra ses «démarches pour corriger ces injustices».
Assemblée publique
Dans un lieu qui reste à déterminer, l’administration Demers tiendra le 15 décembre une assemblée d’information, afin d’expliquer les nouvelles cotes de crues et les usages nouvellement permis en zones inondables d’une récurrence 0-20 ans.
Puis, le 18 décembre, les élus se réuniront à nouveau en assemblée extraordinaire pour adopter, cette fois, les nouveaux règlements.
Rappelons que le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques, David Heurtel, disposera d’un délai de 60 jours pour se prononcer sur les modifications ainsi apportées au décret gouvernemental.