La Coopérative des propriétaires de taxi de Laval (Coop Laval) a converti 28 de ses 220 véhicules en voitures électriques.
Annoncée au printemps 2018, cette démarche d’électrification de sa flotte s’inscrivait dans le cadre du Programme de soutien à la réalisation de projet de démonstration de taxis électriques, financé par le ministère des Transports.
«Avec ce projet, nous souhaitons affirmer notre volonté de réduire les coûts pour nos chauffeurs tout en continuant de moderniser notre industrie, et ce, pour le bien de notre clientèle», a souligné le vice-président de Coop Laval, Georges Tannous, lors d’une activité tenue le 17 novembre dans l’aire de stationnement de l’hôtel Hilton, située en bordure de l’autoroute 15.
Poste d’attente pour les chauffeurs depuis de nombreuses années, cet établissement accueille incidemment cinq des sept bornes de recharge nouvellement installées dans la foulée du programme, les deux autres étant aménagées au quartier général de la coopérative bordant le boulevard Saint-Martin ouest, dans Chomedey.
Étude
Ce projet pilote a notamment pour partenaire l’Institut du véhicule innovant (IVI) qui, depuis bientôt deux ans, collecte et traite en continu des données afin d’évaluer les véhicules électriques en conditions réelles d’utilisation.
L’étude, qui se poursuivra jusqu’à l’automne 2021, porte sur la performance des voitures et de l’infrastructure de recharge, la rentabilité financière et la satisfaction de la clientèle et des chauffeurs.
«En analysant les données véhiculaires recueillies, nous sommes en mesure d’aider Coop Laval à optimiser la gestion de [sa] flotte et de la recharge», indique le directeur général de l’IVI, l’ingénieur François Adam.
Selon ce dernier, chaque taxi électrique de la flotte permet d’éviter annuellement le rejet de 12 tonnes de gaz carbonique dans l’atmosphère, soit près de trois fois le volume de co2 qu’émet un véhicule personnel à essence.
Économie
«L’étude de l’Institut démontre qu’on peut sauver 70 % des coûts d’énergie», mentionne M. Tannous.
Il explique que les véhicules électriques de Coop Laval, à savoir 20 berlines Nissan Leaf et 8 Tesla, affichent une consommation moyenne de 22 kilowatts-heure aux 100 kilomètres comparativement à 11,5 L/100 km pour ses voitures à essence.
«Or, une voiture électrique coûte à peu près 3,30 $ aux 100 kilomètres, poursuit-il, précisant que le coût moyen de 15 cents/kWh tient compte du tarif des recharges à domicile et sur les bornes publiques.
En considérant le prix moyen de l’essence à la pompe à un dollar le litre, l’économie réalisée est précisément de l’ordre de 71,3 %, révèle l’étude.
Autres partenaires
Hydro-Québec et Circuit électrique, le plus important réseau de recharge public au Québec, sont également parties prenantes de ce projet qui a nécessité des investissements de 3,4 M$.
«L’électrification des transports représente une opportunité pour décarboner notre économie et notre environnement en délaissant l’essence pour notre hydroélectricité propre et renouvelable», fait valoir France Lampron, directrice de l’électrification des transports à Hydro-Québec.
Elle termine en soulignant que la société d’État et le Circuit électrique soutiennent l’initiative de Coop Laval en mettant à la disposition de ses taxis électriques les bornes de recharge nécessaires pour en assurer le succès.