Huit semaines après l’ouverture des soumissions suivant l’appel d’offres pour la construction du complexe aquatique, on ne connaît toujours pas les intentions de l’administration Demers quant à la suite à donner à ce projet budgété à 61 M$.
Malgré l’écart important entre la plus basse soumission et l’estimation initiale des coûts, la Ville entend-elle aller de l’avant en octroyant le contrat à Magil Construction au coût de 82,1 M$?
Ou rejettera-t-elle les soumissions pour retourner en appel d’offres comme le recommandait le Service responsable de la gestion des contrats publics au comité exécutif lors de la séance à huis-clos du 4 juillet… avant que le point ne soit retiré à l’ordre du jour?
À la Ville, on informe que le dossier est toujours sous analyse.
Précisons que l’adjudication du contrat au plus bas soumissionnaire impliquerait un dépassement de coûts de 50 %, considérant les 8,3 M$ déjà engagés pour la réalisation des plans et devis et la préparation des fondations du bâtiment. La facture passerait de 61 à 90,4 M$.
Inquiétude
Inquiet de la mise en veilleuse du projet, le Mouvement aquatique Laval a publié le 31 juillet un second communiqué en 12 jours, martelant l’importance et la pertinence de doter la ville d’une telle infrastructure.
«Le complexe aquatique a vu le jour en 2009 dans une volonté commune de la Ville et des organisations sportives de mettre sur pied des infrastructures majeures pouvant accueillir des compétitions à haut potentiel de rayonnement pour la Ville, dont notamment les Jeux du Québec», rappelle-t-on.
L’organisme insiste pour dire que cet équipement à caractère olympique servirait aussi bien le grand public que les athlètes de pointe de plongeon, natation, water-polo et nage artistique.
À cet égard, le Mouvement aquatique Laval estime à 50 % la hausse potentielle des inscriptions que générerait un complexe de cette envergure.
Enfin, cette organisation présidée par l’ancien plongeur olympique Philippe Comtois met en garde les élus contre l’idée de l’opposition officielle de répartir l’enveloppe de 61 M$ prévue pour le complexe à la faveur de piscines intérieures plus modestes dans l’est, le centre et l’ouest de l’île Jésus.
«Injecter d’importantes sommes afin de déployer des infrastructures et des bassins à des fins seulement récréatives représenterait une occasion manquée de positionner la ville comme pôle régional distinctif et de lui assurer un rayonnement significatif», termine-t-on.