«Cela va dans le sens de nos demandes depuis le début de notre mobilisation, il y a exactement un an», se réjouit sa porte-parole, Sabrina Di Matteo.
Elle rappelle le dépôt d’une pétition de 1590 signatures au conseil municipal, le 5 août 2013, qui réclamait la suspension du projet de tours à condo sur les berges de même que ceux bordant le corridor du boulevard Lévesque, à l’ouest du pont Papineau-Leblanc.
Prochaine étape
Mme Di Matteo a bon espoir de voir cette mesure temporaire renouvelée de façon permanente lors de l’adoption du schéma d’aménagement de la MRC de Laval, prévue d’ici la fin 2016.
À cet égard, elle souligne que le futur schéma devra refléter les orientations du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), qui priorisent notamment l’accessibilité aux rives du grand Montréal.
«Peu à peu, le nouveau conseil est en train de défaire ce que l’ancienne administration avait mis en place», observe-t-elle.
Pour la suite des choses, la porte-parole du mouvement citoyen espère «l’expropriation du promoteur afin que la Ville et les citoyens puissent se réapproprier les berges et entreprendre un aménagement, permettant l’accès à l’eau et la préservation de ce milieu unique».
L’Envol
Le terrain face à la marina, où l’on projette la construction d’une tour d’habitation, n’est pas touché par la modification de zonage.
Cela implique que ce projet de 18 étages connu sous le nom de L’Envol, qui a reçu dans le passé l’aval du comité exécutif, pourrait se mettre en chantier dans les semaines suivant une demande de permis de construire.
«Cette tour n’a pas plus de raison d’être que Le Commodore», affirme Mme Di Matteo, en évoquant les tours de 28 et 30 étages qui devaient s’ériger sur le site de la marina du même nom.
Un tel projet, poursuit-elle, se trouve en contradiction avec les orientations du Programme particulier d’urbanisme (PPU) du secteur, lequel stipule une harmonie des hauteurs de bâtiments et le moins de zones d’ombrages possible.
«On se fie un peu à l’enquête administrative [décrétée par la Ville], qui regarde l’ensemble des modifications de zonage du PPU-Cartier. Disons qu’on suit ça de près», assure-t-elle, prête à reprendre le combat.