Mis à jour le 28 novembre 2025 à 10h38
Pour les parents de Bruce Bittar, un jeune Lavallois qui a reçu un diagnostic de leucémie aiguë lymphoblastique de type B, il ne fait aucun doute: leur fils est plus fort que Hulk, meilleur que Superman.
Après plusieurs mois de traitement, il est désormais en processus de maintenance, ce qui signifie que le pire est derrière lui. Il retrouve peu à peu la vie normale d’un jeune garçon de 5 ans.
Bruce est l’un des enfants parrainés du 24h Tremblant qui aura lieu du 12 au 14 décembre.
Des équipes de 6 à 12 participants se relaieront, du samedi midi au dimanche midi, pour faire diverses activités hivernales, telles que le ski alpin, la planche à neige, la randonnée alpine, la marche ou la course.

L’objectif est d’amasser des fonds pour «répondre aux besoins des enfants soit malades physiquement ou mentalement, soit vivant en milieu défavorisé ou ayant des besoins particuliers», détaille-t-on sur le site Web de l’événement.
Chaque équipe sera jumelée à l’un des enfants parrainés qui, eux-mêmes, représentent une fondation. Dans le cas de Bruce, il s’agit de la Fondation Charles-Bruneau.
Au moment d’écrire ces lignes, 4529 participants répartis dans 527 équipes sont inscrits pour participer à ce défi hivernal. Le montant amassé s’élève jusqu’ici à 4 733 023$.
Le diagnostic
Bruce a reçu son diagnostic le 30 juillet 2024. Il faisait de la fièvre depuis quelques jours et ses parents surveillaient la situation. Des tests pour la COVID-19, l’influenza ou tout autre virus respiratoire ont été effectués, mais rien n’a été détecté.
«Ça m’inquiétait un peu, mais je ne voulais pas commencer à faire des recherches sur Google pour me faire des idées, se remémore son père Pierre. Il a eu une prise de sang le matin, puis nous sommes allés dans la piscine en revenant à la maison. Nous étions en plein été, donc on voulait essayer d’en profiter.»
Peu de temps après, la famille a reçu un appel de l’hôpital. Bruce était immunosupprimé et devait se rendre à l’urgence de l’Hôpital de Montréal pour enfants. Après quelques tests, le diagnostic est tombé.
«À ce moment-là, t’es dans le néant, t’es perdu et en cr*** après la vie, soutient Pierre Bittar. Il a trois ans, il n’a pas encore eu le temps de respirer dans la vie et il a le cancer. C’est la seule fois que mon gars m’a vu brailler. Il m’en reparle parfois et je m’en veux, mais c’était tellement incontrôlable comme douleur.»
Le combat
Les parents de Bruce sont séparés, si bien que sa mère est venue les rejoindre à l’hôpital peu de temps après. Les deux parents étaient «ensemble là-dedans».
«On dirait qu’à un certain point, ce sont les premières 24 heures qui sont les plus difficiles émotionnellement, explique son père. Après, il y a un instinct de survie qui embarque. Tu pars à la guerre contre la maladie.»
Bruce a entamé une phase de 10 jours intensifs de traitement. Il pouvait avoir 3 à 4 opérations toutes les 48 heures.
«Il posait des questions et nous en avons parlé avec les travailleurs sociaux, poursuit Pierre Bittar. On lui a expliqué qu’il avait des méchants en-dedans de lui et qu’on rentrait des soldats pour aller à la guerre et s’en sortir. Il demande parfois s’il y a encore des méchants. Ça brise le cœur, car il ne comprend pas. Il le voit à la manière d’un enfant.»
Après cette première phase de traitement, il a pu retourner à la maison, tout en suivant un plan précis de traitement. Il se déplaçait à l’hôpital toutes les 48 heures.
Il est ensuite passé en phase de rémission, puis de maintenance le 12 juin 2025.
«Sérieusement, c’était notre gars qui nous fouettait, dit fièrement le paternel. Il était branché de partout, mais, à la seconde qu’il ouvrait les yeux, il avait le gros sourire dans le visage. Il est fort. C’est un guerrier. Parfois, le monde me demande s’il est malade, car ça ne paraît pas. Ça se passait tout en-dedans.»
Redonner
Bien que l’étape de maintenance constitue un soulagement, la famille Bittar reste aux aguets. Il reste environ six mois de suivi auprès de Bruce afin de confirmer que toute cette histoire est derrière eux.
«Quand ça va être fini, il va y avoir des feux d’artifice!», assure son père Pierre.
Il ajoute que tout le soutien obtenu durant leur séjour à l’hôpital est l’une des raisons qui les poussent désormais à redonner pour la cause.
«Nous avons été très conscientisés, précise-t-il. À ton arrivée, tu as une cuisine à ta disposition. Tout est là pour que tu arrives avec tes valises et que ce soit ta nouvelle maison. C’est grâce à la Fondation [Charles-Bruneau] et ça fait réellement une différence. C’est un privilège pour nous de pouvoir transmettre un message d’espoir.»
Bruce profitera du week-end pour s’initier au ski, tandis que ses parents s’impliqueront comme ils le peuvent. Ceux-ci aimeraient d’ailleurs créer une équipe pour l’événement dans les prochaines années afin de rester impliqués auprès de ceux qui leur ont permis de passer à travers cette difficile épreuve.
Téléchargez notre application
Meta (Facebook et Instagram) bloque vos nouvelles du Courrier Laval, tout comme Google continue de leur faire obstruction, en réponse à la loi C-18.
Pour avoir accès à vos nouvelles et rester ainsi connecté à la source, le Courrier Laval vous invite à télécharger son application. Vous pouvez également vous abonner à l’infolettre hebdomadaire. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel avec un ratio moindre de publicités. N’oubliez pas d’activer les notifications et de passer le mot à vos proches et contacts!
Apple : https://apple.co/3wsgmKE
Android : https://bit.ly/3uGPo1D
Infolettre : https://courrierlaval.com/infolettre/



