Le dépôt d’une pétition de 1550 noms pour l’aménagement d’un parc urbain plutôt qu’une bibliothèque centrale sur le terrain vacant adjacent à la station de métro Montmorency n’a pas eu l’effet escompté.
S’il reconnaît l’attrait qu’aurait un parc à cet endroit, le maire Stéphane Boyer affirme avoir bien mieux à offrir aux Lavallois.
«Ce que j’entends, c’est surtout qu’on veut des parcs dans le secteur; la préoccupation d’avoir un espace vert à proximité», a-t-il réagi d’emblée lors de la période de questions citoyennes à l’assemblée municipale du 8 août.
Exactement ce que propose «la vision d’avenir» du Programme particulier d’urbanisme (PPU) du centre-ville adopté l’an dernier, a enchaîné le premier magistrat.
Parc linéaire
Évoquant l’un des projets phares de cette planification à court, moyen et long terme, M. Boyer a fait valoir que «la coulée verte» représente à elle seule une superficie «trois à quatre fois plus grande» que celle du terrain appelé à accueillir l’équipement culturel qui abriterait une Bibliothèque centrale et le Centre de création artistique professionnelle de Laval.
Il s’agit du parc linéaire du Souvenir, un projet emblématique qui se déploierait le long de l’axe historique du chemin du Trait-Carré et qui, à terme, relierait le boisé au futur écoquartier projeté sur le site de l’ancienne carrière Lagacé au moyen d’une dalle-parc enjambant l’autoroute des Laurentides. Ce pont vert conçu pour les piétons et cyclistes n’est toutefois pas pour demain, sa réalisation étant planifiée dans un horizon de 5 à 10, voire 10 à 20 ans selon le plan d’action estimé.
D’autres parcs
Par ailleurs, la requalification des grands espaces commerciaux (Quartier Laval, Centre Laval et Galeries Laval) avoisinant le secteur s’effectuera au profit de nouveaux parcs et nouvelles places publiques. «Beaucoup de propriétaires de centres commerciaux en ce moment sont très actifs […] Il y a des plans à très court terme pour redévelopper ces espaces-là», a mentionné le maire.
Responsable des dossier liés à l’urbanisme et à l’environnement au comité exécutif, la conseillère municipale Christine Poirier cite en exemple l’ancien stationnement incitatif à proximité de la station de métro Cartier aujourd’hui «transformé en un espace verdoyant». Le secteur Montmorency regorge d’opportunités comme celle qui a donné lieu au parc Dufresne dans Pont-Viau, suggère-t-elle, affirmant qu’il est possible «d’atteindre nos objectifs en termes de parcs et de verdissement sans pour autant abandonner le projet d’infrastructure culturelle prévu sur le site et dont le démarrage est imminent». Mme Poirier soutient qu’à terme, tous les résidents du secteur auront accès à un parc à 300 mètres de leur domicile.
Boucle culturelle
Pour en revenir à l’enjeu de la pétition, Christine Poirier a indiqué que l’emplacement choisi est au cœur de «la boucle culturelle», l’autre projet structurant du secteur Montmorency tel que défini au PPU Centre-ville.
«On veut créer un réseau de parcs et places publiques animés où l’art et la culture pourront se déployer au bénéfice de tous les Lavallois», explique-t-elle, ajoutant que le Centre de création artistique professionnelle et la Grande bibliothèque y joueront un rôle central.
Trop tard
Enfin, le maire Boyer déplore que l’opposition «tente de faire dérailler le projet à minuit moins cinq».
À la fin de l’assemblée, au moment de débattre de la proposition de Claude Larochelle d’aménager un parc urbain sur le terrain vacant de 10 000 mètres carrés voisinant avec la station de métro Montmorency, le maire a laissé entendre qu’il était trop tard.
«Ce débat-là, on aurait dû l’avoir il y a trois ans, en 2020, quand on a présenté l’emplacement à l’ensemble des élus.»
Après avoir énuméré les étapes franchies à ce jour, il a terminé en disant que «de remettre en question aujourd’hui l’emplacement, c’est de remettre aux calendres grecques le projet» pour lequel une demande de subvention de 44 M$ est actuellement en analyse à Québec.
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