N’empêche, 10 ans plus tard, la double tarification entre le transport en commun des deux grandes villes crée toujours la controverse.
«Quand je viens travailler ici, je sais à quoi m’attendre, de mentionner Bruno Côté, un résident de la Rive-Sud qui est changeur depuis deux ans à la Société de transport de Montréal (STM), rencontré à Montmorency. Il faut expliquer aux gens la différence entre les deux réseaux, qu’ils arrivent d’un autobus de Laval ou d’une station de métro montréalaise.»
«Nous devons gérer la frustration des gens et leur perception, de continuer le Lavallois de 57 ans, Pierre Samson, employé de la STM depuis 25 ans et posté à Cartier ce jour-là. Ça n’arrête jamais ici. Mais les gens commencent à s’habituer à cette réalité, c’est beaucoup moins pire qu’au tout début.»
Meilleur rythme de vie
Pour le résident de Fabreville Eddy Balmir, qui en est à sa 14e année comme changeur, le fait de pouvoir être assigné à la station de la Concorde le jour et Cartier, le soir, lui permet de conjuguer sa vie de famille.
«Je peux aller chercher le petit à l’école, de souper avec les miens pour retourner ensuite terminer mon jour de boulot, de raconter le père de 41 ans. Également, la clientèle est plus accueillante et chaleureuse qu’à Montréal. C’est moins sec.»
Eddy Balmir ne regrette aucunement la venue du métro en sol lavallois qui lui évite notamment de revivre les problèmes de stationnement et la lourdeur de la circulation.
«Ma femme profite aussi désormais du transport en commun, ajoute-t-il. Elle se fait reconduire au travail par un chauffeur « privé » en moins de temps qu’il lui en fallait avec son véhicule.»
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Suicide évité
Le passage du Courrier Laval au métro Cartier a permis de réaliser toute l’étendue des responsabilités des changeurs.
Alors que des usagers se succédaient sans arrêt au guichet et que Pierre Samson s’efforçait d’aplanir souvent leur déception devant la pratique d’une double tarification, le téléphone «rouge» a sonné.
De la rame de métro, un contrôleur venait de prévenir le changeur qu’une adolescente se trouvait en bout de quai avec l’idée très précise de se jeter devant la prochaine voiture. Une alerte avait d’ailleurs été envoyée par le Service de police de la Ville de Montréal.
Quittant d’urgence sa cabine, Pierre Samson s’est précipité vers le quai, une collègue sur les talons.
Plusieurs minutes plus tard, la jeune écolière en uniforme remontait les marches, escortée par trois agents de sécurité et une policière, sous le regard inquiet de M. Samson qui venait de regagner son espace de travail.
«Pauvre petite fille, j’espère que tout va bien aller pour elle», de dire avec compassion le changeur de la station Cartier.
N’empêche, 10 ans plus tard, la double tarification entre le transport en commun des deux grandes villes crée toujours la controverse.
«Quand je viens travailler ici, je sais à quoi m’attendre, de mentionner Bruno Côté, un résident de la Rive-Sud qui est changeur depuis deux ans à la Société de transport de Montréal (STM), rencontré à Montmorency. Il faut expliquer aux gens la différence entre les deux réseaux, qu’ils arrivent d’un autobus de Laval ou d’une station de métro montréalaise.»
«Nous devons gérer la frustration des gens et leur perception, de continuer le Lavallois de 57 ans, Pierre Samson, employé de la STM depuis 25 ans et posté à Cartier ce jour-là. Ça n’arrête jamais ici. Mais les gens commencent à s’habituer à cette réalité, c’est beaucoup moins pire qu’au tout début.»
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«Je peux aller chercher le petit à l’école, de souper avec les miens pour retourner ensuite terminer mon jour de boulot, de raconter le père de 41 ans. Également, la clientèle est plus accueillante et chaleureuse qu’à Montréal. C’est moins sec.»
Eddy Balmir ne regrette aucunement la venue du métro en sol lavallois qui lui évite notamment de revivre les problèmes de stationnement et la lourdeur de la circulation.
«Ma femme profite aussi désormais du transport en commun, ajoute-t-il. Elle se fait reconduire au travail par un chauffeur « privé » en moins de temps qu’il lui en fallait avec son véhicule.»
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Quittant d’urgence sa cabine, Pierre Samson s’est précipité vers le quai, une collègue sur les talons.
Plusieurs minutes plus tard, la jeune écolière en uniforme remontait les marches, escortée par trois agents de sécurité et une policière, sous le regard inquiet de M. Samson qui venait de regagner son espace de travail.
«Pauvre petite fille, j’espère que tout va bien aller pour elle», de dire avec compassion le changeur de la station Cartier.