Le 11e Tour de rein de Laval, qui consiste à faire le tour de l’île Jésus à vélo en suivant un parcours de 80 kilomètres, aura lieu le dimanche 18 septembre.
Le départ et l’arrivée auront lieu au parc Bernard-Landry, dans Laval-des-Rapides.
Créé par le Lavallois Éric Chandonnet, l’événement permet d’amasser des fonds pour la Fondation du rein, tout en faisant parler de la cause. Les organisateurs ont établi leur objectif à 30 000 $ pour l’édition 2022. Il manque un peu plus de 3000 $ afin de l’atteindre.
Au total, 49 participants sont inscrits à l’événement. Parmi ceux-ci, notons la présence d’une femme souffrant d’insuffisance rénale et sous dialyse qui souhaitait tout de même prendre part à l’événement.
Parcours
Éric Chandonnet a reçu un diagnostic de grave insuffisance rénale en 2010. Cette nouvelle a chamboulé sa vie, mais aussi celle de ses proches.
«Ç’a été très exigeant, mentionne-t-il. J’avais la mèche super courte pour gérer mes produits, les commandes de médicaments, les dialyses, en plus d’avoir deux enfants en bas âge et de coacher au hockey en même temps. Une maladie comme ça, on ne l’offre pas, on l’impose à sa famille. J’ai foncé.»
Il a d’abord reçu une proposition de la part de Frédéric Côté, un autre père s’impliquant dans le hockey mineur, qui lui offrait l’un de ses reins. «J’ai refusé, affirme le résident de Sainte-Rose. Je ne voulais pas le mettre à risque en ne sachant pas si ça allait bien tourner ou non. Il avait huit enfants et sa conjointe était enceinte du neuvième.»
En 2013, sa situation ne s’améliorait pas et il était toujours dans l’attente d’une greffe. Il a finalement accepté la proposition de M. Côté et le tout s’est très bien passé.
«Je suis hyper reconnaissant, mentionne Éric Chandonnet. Nous n’étions pas si proches auparavant, mais il est devenu un grand ami. C’est lui le héros dans cette histoire et je fais très attention à ce don.»
Le Tour
Entretemps, le Lavallois a créé le Tour de rein en 2012. Cette idée est venue de sa femme qui faisait déjà des tours cyclistes pour la recherche sur le cancer. Et le nom lui?
«Ma mère disait tout le temps de ne pas trop forcer, car j’allais faire un tour de reins, note-t-il en riant. En réalité, on appelle ça un lumbago, mais je me suis servi de l’expression lorsqu’on a lancé l’événement.»
Comme l’édition 2013 a eu lieu en juin, Éric Chandonnet a complété le trajet à deux reprises quand il était encore sous dialyse. Il utilise cette épreuve comme motivation encore aujourd’hui.
«Je motive les cyclistes en leur disant que le temps approximatif du Tour équivaut à une séance où une personne se fait dialyser, décrit-il. C’est aussi environ le temps que dure l’opération pour greffer une personne. Je les fais réfléchir à ce niveau.»
Au total, près de 200 000 $ ont été amassés depuis la création de l’événement, qui devrait perdurer dans le temps.
«Je suis content du montant, mais c’est surtout de faire réfléchir et diffuser le message. Je veux faire connaître l’importance du don d’organe. Cette étape est faite en tout respect et sauve des vies. Je veux montrer que, grâce à cela, on peut remettre un homme, une femme ou un enfant dans son milieu et lui permettre de vivre comme avant», conclut-il.