La Ville de Laval acquiert plus de 30 hectares de milieux naturels, consolidant du coup la protection de trois forêts d’exception sur son territoire.
Totalisant une superficie comparable à plus de 40 terrains de soccer, les 39 lots achetés au coût de 2,8 M$ se partagent entre les bois Sainte-Dorothée, de l’Équerre et d’Auteuil que l’on identifie comme «les trois plus grands bois» de l’île Jésus.
Cet investissement a été rendu possible grâce à une contribution de 1,5 M$ du gouvernement du Québec et de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans le cadre du programme d’aide financière de la Trame verte et bleue du Grand Montréal.
«Notre administration s’est engagée fermement dans la protection de l’environnement, le plus grand enjeu du 21e siècle», a rappelé le maire Stéphane Boyer dans un communiqué conjoint publié le 11 avril. En plus de contribuer «à la préservation de trois de nos plus précieux bois lavallois», ces acquisitions permettra «à la population de profiter pleinement de ces endroits particulièrement appréciés», a-t-il continué.
La mairesse de Montréal et présidente de la CMM, Valérie Plante, abondait dans le même sens, elle qui y voit «un gain majeur, tant pour la protection de l’environnement que pour le bien-être de l’ensemble des citoyens du Grand Montréal».
Même son de cloche du côté de la ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, Chantal Rouleau. «C’est toute la population de Laval et des villes environnantes qui en bénéficiera», a-t-elle déclaré.
Ventilation des 39 lots
Plus des deux tiers (21 des 30 hectares) des superficies acquises correspondent à trois lots adjacents au bois Sainte-Dorothée, cette forêt protégée dont le couvert forestier s’étend sur 240 hectares.
En plus d’une grande diversité de milieux naturels, on y retrouve plus d’une trentaine d’espèces végétales et animales à statut précaire. Ceinturé par des activités agricoles et horticoles, le bois Sainte-Dorothée offre, en hiver, certains aménagements à la faveur de la randonnée pédestre, du ski de fond et de la raquette.
Quant au bois de l’Équerre, situé dans le quartier Sainte-Rose, la Ville y acquiert un lot de 9 hectares. Par la présence d’arbres et de milieux humides, ce refuge naturel contribue grandement à la qualité de vie des citoyens, qui y ont accès en toute saison. On le dépeint comme un «lieu privilégié pour l’observation de la faune, en particulier les oiseaux».
Enfin, les 35 autres lots qui totalisent une superficie de 1,75 hectare se trouvent au cœur du bois d’Auteuil, abritant des milieux naturels d’intérêt dont des marécages riverains. Ces lots avoisinent «une aire protégée projetée faisant partie du projet d’agrandissement du refuge faunique de la Rivière-des-Mille-Îles», précise-t-on.