La saga entourant le projet de construction du complexe aquatique est revenue à l’avant-scène de l’actualité au dernier conseil municipal.
Le chef de l’opposition officielle, Michel Trottier, a exigé que l’on dresse un bilan de l’état des lieux et que le dossier fasse l’objet d’une séance d’information publique. Un avis de proposition en ce sens a été déposé le 10 mars et sera débattu à l’assemblée du mardi 13 avril.
«La population a le droit d’avoir l’heure juste», renchérissait le proposeur cinq jours plus tard par voie de communiqué.
Opacité
M. Trottier poursuit en déplorant que «les élus municipaux sont toujours dans le noir quant à l’échéancier projeté, au nouveau design retenu et aux coûts anticipés», et ce, près d’un an après le nouvel appel de qualification. Initiée en mai 2020, cette étape marquait la relance de cet important projet d’infrastructure paralysé depuis l’annulation de l’appel d’offres, à l’automne 2018, en raison de soumissions dépassant de près de 50 % les coûts de construction alors estimés.
«Au cours des cinq dernières années, jamais les Lavallois n’ont été inclus dans le processus de décision entourant le complexe aquatique […] L’opacité dans ce dossier qui fait du surplace soulève beaucoup de questions», dénonce le chef de Parti Laval.
Celui qui, en 2016, avait plaidé en vain pour une consultation publique estime que la tenue d’une soirée d’information serait également l’occasion de sonder les citoyens «pour une première fois depuis le début du projet».
À ce jour, la Ville a engagé 10 M$ dans ce projet dont les fondations ont été coulées il y a bientôt trois ans aux abords de l’autoroute des Laurentides, tout juste au nord du Cosmodôme.
Initialement budgétée à 61 M$, l’estimation des coûts a depuis été revue à la hausse, ce qui porterait la facture totale du complexe aquatique autour de 78 M$.
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