Mise à jour économique, nouvel Accord États-Unis–Mexique–Canada et diversification des marchés, voilà les thèmes abordés par le ministre fédéral Marc Garneau à la tribune des dîners-causeries de la Chambre de commerce et d’industrie de Laval (CCIL), le 23 novembre.
D’emblée, il a relevé les faits saillants de l’Énoncé économique dévoilé deux jours plus tôt par le ministre des Finances, Bill Morneau, visant à accroître la compétitivité des entreprises canadiennes et les investissements aux pays.
Entre autres, l’amortissement immédiat du coût total de la machinerie et matériel servant à la fabrication de biens et la production d’énergie propre de même que l’incitation à l’investissement accéléré permettant de déduire une plus grande part du coût de biens nouvellement acquis.
«Ça représente 2,4 G$ de plus par année qui restent dans les entreprises pour augmenter les investissements, les salaires et les embauches pour soutenir leur croissance», a indiqué le député de Notre-Dame-de-Grâce—Westmount et ministre des Transports.
Il a aussi fait valoir le soutien à l’innovation en entreprise au moyen d’un financement additionnel de 800 M$ sur cinq ans, l’élimination à venir des obstacles au commerce intérieur et la modernisation, simplification et uniformisation de la réglementation fédérale en vue de faciliter la vie des entrepreneurs.
Nouvel ALÉNA
Quant au nouveau traité de libre-échange nord-américain, M. Garneau l’a qualifié de «meilleur deal pour le Canada», rappelant qu’il s’agit du plus important commerce bilatéral de la planète. «Ça se traduit annuellement par 57,3 G$ en exportations pour le Québec.»
Au sujet de la brèche de 3,6 % dans la gestion de l’offre, il a rappelé qu’Ottawa indemniserait «pleinement et équitablement» les producteurs et transformateurs laitiers pour leurs pertes de parts de marché, mentionnant au passage que les États-Unis réclamaient au départ l’accès à 100 % du marché laitier canadien.
Par ailleurs, Marc Garneau n’a pas manqué de souligner le maintien de l’exemption culturelle, un secteur d’activité mettant au travail quelque 160 000 Québécois, et du mécanisme de règlement des différends, une clause servant tout particulièrement l’industrie du bois d’œuvre dont les exportations vers les États-Unis se sont chiffrées à 1,4 G$ en 2017, a-t-il étayé.
Diversification
Bien qu’il se transige quotidiennement pour plus de 2 G$ de dollars entre les économies canadienne et étatsunienne, le ministre Garneau a servi cette mise en garde aux entrepreneurs.
«Nous devons absolument diversifier nos échanges afin de ne pas être dépendant d’un seul client», a-t-il insisté.
À cet égard, il a évoqué les récents accords de partenariat transpacifique et Canada-Union européenne qui ouvrent sur un marché d’un milliard de consommateurs dans des pays qui représentent les deux-tiers du produit intérieur brut (PIB) mondial.
«Il y a beaucoup d’opportunités à saisir», a-t-il terminé tout en chiffrant à 3,3 % la hausse des exportations canadiennes depuis la signature à l’automne 2017 de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne.