:«Quand les médias ont annoncé qu’un joueur des Stampeders avait été tué par balles, mes proches ont eu peur que ce soit moi», affirme l’ancien porte-couleurs des Loups de Curé-Antoine-Labelle au Courrier Laval.
«J’étais en compagnie de Mylan Hicks et quelques coéquipiers à cette boîte de nuit. J’ai même eu une altercation avec le tueur. Je suis parti 10 minutes avant le drame», ajoute celui qui a appris la triste nouvelle à son réveil.
Caron, qui en est à sa première saison dans la Ligue canadienne de football (LCF), a rapidement rassuré ses proches en les appelant. «Mes parents et ma blonde ne veulent plus que je sorte dans les bars ou discothèques. C’est certain que ce genre d’événement fait réfléchir», lance-t-il encore sous le choc.
Deux jours après les événements, la police de Calgary a annoncé que des accusations de meurtre au deuxième degré ont été portées contre Nelson Tony Lugela, 19 ans. «Le jeune était visiblement sous l’influence de la drogue. Intoxiqué, il cherchait tout le monde», se rappelle l’athlète du quartier Auteuil.
Jours difficiles
La semaine suivante les événements n’a pas été facile pour les joueurs et la grande famille des Stampeders. «Il y a eu le service de Mylan. Sa mère a été courageuse, forte et inspirante», indique-t-il.
Caron a mentionné qu’il avait eu récemment une conversation avec Mylan Hicks qui lui disait être heureux et en sécurité à Calgary. «Originaire de Detroit au Michigan, Mylan était content de se retrouver au Canada, un endroit paisible. Il était surtout enchanté d’avoir quitté le ghetto», précise-t-il.
«Il n’y a rien d’acquis. Il faut profiter de chaque moment», poursuit-il.
Victoire émotive
Les joueurs des Stampeders avaient dédié la partie du 1er octobre à la mémoire de leur coéquipier mort tragiquement. Ils ont signé la victoire en mémoire de Mylan Hicks, une onzième consécutive.
On a tenu un moment de silence à la mémoire de Hicks avant le botté d’envoi. Le demi de sûreté Jamal Wall a porté le no 31 de Hicks, ce qu’il fera pour le reste de la saison, et la formation albertaine avait ajouté un autocollant noir avec ce même numéro sur l’arrière de leur casque.
«Son chandail est accroché dans le vestiaire à son casier», précise le spécialiste des longues remises.
Satisfait de son jeu
Pierre-Luc Caron s’est dit satisfait de sa progression à sa première campagne dans la Ligue canadienne de football (LCF). «Je travaille à temps plein comme spécialiste des longues remises. Je me concentre sur cette tâche», admet le numéro 54 des Stampeders.
Il travaille quotidiennement avec les botteurs Rene Parades (précision) et Rob Maver (dégagement) ainsi qu’avec le teneur Rob Maver, qui agit aussi comme quart-arrière substitut.
«J’aimerais bien améliorer ma rotation du ballon, faire une plus belle spirale. J’ai une meilleure protection et couverture. Je m’améliore et doit rester concentrer en tout temps», avoue-t-il.
Caron doit montrer de la constance à son poste. «Il ne faut pas que je sois nerveux. Je joue la plupart du temps sous pression. Récemment, il ne restait plus de temps au tableau et nous devions réussir le placement pour gagner. Notre botteur a réussi l’exploit, un botté de 52 verges», conclut-il.