Magloire Mélissa Audrey, dont la victime était la petite cousine et chez qui se déroulait la soirée d’anniversaire qui a tourné au drame, et la famille ont lancé une pétition en ligne. En fin de journée, le 19 avril, elles étaient 434 personnes à l’avoir signée.
Dans le libellé, on fait valoir que la tragédie survenue le 12 mars en soirée «aurait sans doute pu être évitée s’il y avait [eu] des trottoirs, un arrêt stop [à l’angle de la place des Hirondelles], un peu plus de lumière [et] si ce côté de la rue [avait été] déneigé».
Mesures à prendre
Essentiellement, on demande à la Ville de mettre en place des mesures pour assurer la sécurité des piétions dans le quartier.
Sur un tronçon du boulevard Lévesque d’environ un kilomètre, compris entre la rue des Sapins et l’avenue des Pélicans, il n’y a aucun arrêt pour ralentir la vitesse des automobilistes, qui excéderaient la limite de 50 km/h, déplore la famille endeuillée.
Le parachèvement de l’autoroute 25, il y a cinq ans, et le développement domiciliaire qui s’en est suivi n’ont pas été sans contribuer à exacerber le problème, poursuit-on.
Enfin, on laisse entendre qu’au fil des ans, les demandes pour une signalisation plus adéquate sur le boulevard Lévesque, notamment à l’intersection de la place des Hirondelles, sont toutes restées lettre morte.
Échos du conseil
À cet égard, au dernier conseil municipal, un citoyen du secteur s’est fait entendre à la période de questions.
«Je demeure sur le boulevard Lévesque Est depuis maintenant 16 ans. En 2004, j’avais demandé un arrêt obligatoire à l’angle des Hirondelles, l’endroit où la petite fille a été tuée», a expliqué Roger Ménard, qui a résidé longtemps à la hauteur de cette intersection.
Depuis deux ans, il dit habiter près de la rue Saint-Jean, 500 mètres à l’est du pont de la 25 où il n’y a pas d’arrêt malgré une «circulation très dense». Il en veut pour preuve «plusieurs centaines de condominiums bâtis sur le boulevard des Cépages», un peu plus à l’est.
Durant les heures de pointe, matin et soir, la ligne d’autobus 925, qui dessert la station de métro Radisson et les Galeries d’Anjou, prend et dépose des usagers à l’angle de Lévesque et Saint-Jean, dit-il. «L’après-midi, de 15h à 18h30, l’autobus les ramène à Laval et les débarque du côté sud du boul. Lévesque. En pleine circulation, je les vois traverser le boulevard en deux coups. C’est excessivement dangereux», fait valoir celui qui réclame un arrêt à cet endroit précis.
Le maire Marc Demers l’a assuré que sa demande serait évaluée rapidement par le comité circulation.
Quant à l’intersection où la fillette a trouvé la mort, le mois dernier, M. Demers a indiqué attendre le rapport du coroner, affirmant que ses recommandations seraient sérieusement prises en compte.