Après une soupe populaire, les femmes ont pris la rue, tambours, slogans et banderoles donnant à voir et entendre, la marche provoquant constamment un concert de klaxons sur son passage.
Lors du premier arrêt, à l’édifice fédéral Jeanne-Sauvé, boulevard Chomedey, la TCLCF a révélé sa liste de revendications féministes, remise plus tard aux femmes de la caravane provinciale.
Le cortège s’est arrêté ensuite devant le centre ambulatoire et administratif du Centre de santé et de services sociaux de Laval, face à l’hôtel de ville. Des participantes ont posé une action silencieuse, exhibant des cartons dénonçant les mesures d’austérité du gouvernement Couillard. Le tout s’est conclu par un Die In symbolique, les manifestantes s’écroulant au sol.
«Femmes plus austérité égale vulnérabilité! de lancer Julie Dagenais, présidente de la TCLCF, reprenant le slogan emblématique de l’événement. Les femmes font les frais du désengagement de l’État. Les mesures d’austérité sont des violences faites aux femmes! Ce sont elles qui sont davantage touchées par les inégalités sociales et économiques.»
La directrice de la Table de concertation des Femmes de la Mauricie, Joanne Blais, a pris la relève au micro et invité les femmes au grand rendez-vous provincial du 17 octobre, avant de monter dans la caravane et de prendre la direction de l’Outaouais, l’Abitibi et la Baie James, pour ne nommer que ces destinations allant jusqu’aux Ìles-de-la-Madeleine.
Cap Trois-Rivières
«La Marche mondiale des femmes a débuté le 8 mars, ponctuée par plusieurs actions depuis, d’affirmer Mélanie Sarazin, nouvelle présidente de la Fédération des femmes du Québec et co-porte-parole de la Marche au Québec. Nous avons lancé notre caravane le 23 septembre pour faire le tour des 16 régions de la province, question de rencontrer les femmes de partout et voir quelles sont les alternatives mises en place pour répondre aux différentes problématiques qu’elles vivent.»
«Nous portons un message en faveur d’une augmentation des logements sociaux et dénonçant la militarisation, ainsi que le sort réservé aux femmes autochtones», d’ajouter Chantal Locat, l’une des quatre co-porte-paroles de la Marche mondiale des femmes dans la Belle Province.
Le 17 octobre, on attend un défilé de 10 000 femmes au grand rassemblement prévu à Trois-Rivières. La caravane aura alors parcouru plus de 4000 kilomètres, ramenant de chaque région un énoncé de leurs résistances féministes. L’initiative vient des Brésiliennes et s’est propagée dans plusieurs des 40 pays accueillant l’événement mondial.