Mis à jour le 16 Décembre 2025 à 09h08
Luc Mathieu, président de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), était récemment de passage à Laval dans le cadre de sa tournée des régions du Québec.
Luc Mathieu, président de l’OIIQ, réalise sa troisième tournée des régions du Québec depuis le début de son mandat en 2018.
Lors des deux dernières tournées, M. Mathieu passait dans les 12 régions faisant partie de l’ordre au cours de la même année. Pour cette troisième visite, il a tenu à prendre davantage son temps et à s’arrêter plus longtemps dans chaque région.
La tournée a pour objectif d’être «à l’écoute des infirmières et infirmiers et aussi des citoyens», d’expliquer Luc Mathieu.
Selon l’infirmier, «on veut identifier les enjeux locaux» qu’ils soient spécifiques à la région ou qu’ils regroupent l’ensemble des régions de l’ordre.
«L’idée c’est de voir comment on peut mieux déployer les compétences des infirmières dans l’optique d’améliorer la qualité des soins, d’ajouter Luc Mathieu, et puis c’est aussi pour informer nos collègues de l’ordre, les équipes de ces enjeux-là».
D’après le président de L’OIIQ, «à Laval, ça ressemble pas mal à ce qu’on trouve ailleurs».
Enjeu budgétaire
«Il y a quelques mois, Santé Québec avait imposé des coupures de 1,5 milliard de dollars à l’ensemble des établissements de santé du Québec», d’expliquer Luc Mathieu.
Ces coupures ont eu un impact visible, «notamment au niveau du soutien clinique» que les membres de l’ordre réclament.
Le soutien clinique est un ensemble de mesures d’accompagnement et de perfectionnement offertes aux professionnels. Cela leur permet d’améliorer leurs compétences et la qualité des soins, notamment dans des domaines spécialisés.
Ce «soutien clinique» est demandé autant pour les jeunes qui débutent dans la profession que pour les infirmiers et infirmières plus expérimentés qui ont besoin d’expertise pointue dans différents domaines de soins.
Selon M. Mathieu, cette demande s’explique par complexification des soins apportés aux patients.
Cependant, le président de l’OIIQ précise qu’«à Laval, les dégâts ont été limités». Si Laval s’en tire mieux que certaines régions, c’est partiellement grâce au statut d’externe.
Ce statut peut être obtenu par les étudiants, deux ans après le cégep ou un an après l’université. Et il leur permet de consolider leurs connaissances, de se familiariser avec le milieu des soins tout en donnant un coup de main aux équipes soignantes.
Ces postes ont été coupés dans de nombreuses régions, Laval a elle aussi dû réduire le nombre de ces postes, mais sans les supprimer entièrement.
Population vieillissante
D’après Luc Mathieu, «il y a une hausse très importante des personnes âgées de 85 ans et plus».
Ce sont «souvent des personnes avec des problèmes neurocognitifs majeurs [atteint de démence, par exemple], et dans bien des cas qui souffrent également d’une ou plusieurs maladies chroniques». Cela rend les cas plus complexes à traiter.
«Dans la région de Laval, ça n’est pas différent des autres régions. On déplore le manque de formation initiale au niveau des soins aux personnes âgées».
Soins complexes
À cause de la complexité de plus en plus importante des soins, la collaboration interprofessionnelle est de plus en plus nécessaire.
À Laval, il y a une grande diversité au sein de la clientèle desservie. «C’est un vaste territoire, il y a des aînés, des réfugiées, beaucoup d’immigration», d’expliquer Luc Mathieu.
Cette diversité se retrouve également dans les cas que le personnel soignant doit traiter, ils font face à des patients de tout âge, genre, origine, ce qui donne un plus vaste éventail de possibilités dans les pathologies rencontrées.
Mathieu nuance tout de même, «Laval [à la chance d’être] un milieu très dynamique, les gens travaillent beaucoup ensemble, ça se distingue des autres endroits qu’on a vus au Québec».
Enjeu citoyen
Pour la population lavalloise, comme pour le reste des citoyens au Québec, l’enjeu majeur reste l’accès aux soins.
Pour Luc Mathieu, il est difficile de prendre des rendez-vous et de nombreux citoyens sont dans l’incompréhension face aux horaires d’ouvertures de certains services «ouverts du lundi au vendredi sur des heures de bureau».
Cela rend le fait de se soigner beaucoup plus difficile pour la population.
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