Le samedi 16 mars, l’organisme Femmes en emploi invite les Lavallois.es au Parc de la rivière-des-Mille-Îles pour son tout premier événement lié à son projet de Marché durable.
Déployé en plusieurs phases, le projet Marché durable de l’OBNL lavallois vise à engendrer une prise de conscience collective, à inciter la prise d’actions afin de réduire le nombre de déchets et de protéger la planète ainsi qu’à la création d’opportunités professionnelles pour les femmes de la région.
«On se rendait compte que nos femmes immigrantes n’étaient pas sensibilisées à [l’environnement, au développement durable et l’économie circulaire], relate Bérénice St-Martin, coordonnatrice de l’événement. Elles ne savaient pas ce qu’elles pouvaient faire. Elles arrivaient ici et n’étaient pas exclues, mais les médias et médiums dans lesquels l’information passait n’étaient pas des choses qui faisaient partie de leur quotidien.»
La revalorisation prendra une place importante pendant la première édition de cet événement afin d’illustrer qu’il est réaliste pour tous de donner une seconde ou même troisième vie à un objet plutôt que de s’en départir.
Conférences
Deux panels de quatre conférenciers seront au programme. L’un portera sur le développement durable et l’autre sur l’économie circulaire.
Il sera possible d’assister aux présentations sur place ou en ligne via les réseaux de Femmes en emploi. Jusqu’à maintenant, plus de 140 personnes sont inscrites à l’événement.
Éducation
Après les panels, une poignée d’experts seront sur place, comme un cordonnier et un informaticien, qui vont démontrer en temps réel leur spécialité.
Ainsi, les participant.e.s pourront apprendre comment réparer leurs biens plutôt que de jeter et remplacer dès qu’il y a un bris.
«Si votre mélangeur se brise, c’est quoi les chances que vous aillez le faire réparer? questionne la consultante externe pour Femmes en emploi. Très faibles. Petit moteur, habituellement on va jeter, alors que des fois, c’est juste une seule des deux parties qui ne fonctionne pas. Nous, on a la prétention de dire qu’on va récupérer ce genre d’objet-là, les réparer et les remettre sur le marché.»
Tout au long de la journée, les participant.e.s pourront observer les objets revalorisés jusqu’à maintenant par l’équipe de Femmes en emploi sous forme d’exposition. Les citoyen.ne.s peuvent aussi amener leurs objets abimés et en faire don.
Phase trois
À terme, l’équipe du Marché durable aimerait se munir d’un local ayant pignon sur rue qui fera office d’espace mercantile et communautaire.
Là-bas, les femmes membres de l’organisme pourront se former afin de revitaliser certains biens ou acheter, troquer ou échanger en fonction de leurs besoins.
L’OBNL aimerait trouver un local dans l’est de Laval d’ici le printemps 2025.
«On a fait une première initiative dans le but de sensibiliser et la deuxième, ç’a été de revaloriser, explique la coordonnatrice de l’événement de ce samedi. Revaloriser dans le but d’avoir des ateliers où on va pouvoir créer nous-mêmes des emplois et préparer [les femmes]. On croit que, parmi les emplois de l’avenir, il y a ça, la valorisation, dans différents domaines. Alors ça, c’est la phase trois où on va pouvoir revaloriser dans nos locaux et les gens vont pouvoir venir, oui, faire du troc, […] mais aussi tout simplement redonner une vraie valeur [aux objets].»
Le projet de Marché durable est notamment soutenu financièrement par l’initiative Appuyer les communautés noires du Canada du Groupe 3737.
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