La Direction de santé publique du Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval a confirmé, dans un rapport épidémiologique publié récemment, que parmi les 79 décès survenus sur le territoire entre le 29 juin et 8 juillet 2018, 12 étaient directement liés à une vague de chaleur.
Bien que la chaleur extrême se soit terminée en sept jours, le 5 juillet, les analyses ont inclut les trois jours suivants. «Lors d’une vague de chaleur, le pic de mortalité apparaît habituellement d’un à trois jours après que la température maximale a été atteinte», a expliqué Pierre-Yves Séguin, conseiller cadre aux communications pour le CISSS de Laval, dans un échange de courriels.
Selon l’Institut national de santé publique (INSPQ), Laval serait la seule région au Québec où un excès significatif de décès toutes causes confondues aurait été enregistré lors de la vague de chaleur de l’été 2018.
Portrait
L’ensemble des victimes, six hommes et six femmes, avaient un âge supérieur à 55 ans.
De plus, la majorité avaient des problèmes de santé préexistants, dont l’hypertension (8), le diabète (5), la dyslipidémie (3), l’insuffisance cardiaque (2) et obésité (2). La plupart habitait dans la communauté, soit en appartement, en condo ou en maison privée, majoritairement sans climatisation.
Zones vulnérables
Un apport important de cette analyse est la production de cartes identifiant les zones vulnérables.
«Nous travaillons avec nos partenaires afin que la cartographie des zones de vulnérabilité constitue un instrument qui permettra d’orienter les interventions spécifiques de prévention et de protection tels l’aménagement d’espaces verts, la déminéralisation des surfaces et les interventions lors d’épisodes de chaleur extrême», d’ajouter M. Séguin.
Les zones de forte vulnérabilité aux vagues de chaleur se trouvent principalement près des Bureau municipaux de loisirs (BML) secteur 2 (Pont-Viau, Renaud-Coursol et Laval-des-Rapides) et 3 (Chomedey), deux secteurs parmi les plus densément peuplés de Laval. On retrouve dans ces endroits près du tiers, soit 130 524, des Lavallois.
Parmi les personnes décédées, 9 sur 12 habitaient en zone de forte vulnérabilité, dont 6 à Pont-Viau, Renaud-Coursol et Laval-des-Rapides.
Critères
Selon le site de la Ville, on parle de chaleur extrême sur l’île Jésus «lorsque la température moyenne minimale pondérée est égale ou supérieure à 20 °C et que la température moyenne maximale pondérée est égale ou supérieure à 33 °C, et ce, durant 3 jours consécutifs, ou si, pendant 2 nuits consécutives, la température reste supérieure à 25 °C». Si l’un de ces critères est respecté, la Direction de santé publique déclare une chaleur extrême.
Pour éviter les malaises, ceux qui ne possèdent pas de climatisation adéquate peuvent se refraîchir dans les installations municipales tels que les bibliothèques, piscines extérieures, pataugeoires, jeux d’eau, parcs et espaces verts.
Objectif
La cible principale de ce rapport était la création d’un document convivial pour la préparation et la réponse aux futures vagues de chaleur.
L’enquête permettra donc de mieux cibler les zones à risque, interventions à réaliser et l’étendue de la prévention à faire, ce qui inclut l’aménagement d’espaces verts et la déminéralisation des surfaces.
Tout citoyen ayant des questions sur sa santé où celle d’un proche, Info-Santé 811 doit être rejoint. Pour une situation d’urgence, il faut appeler le 911.