L’espace difficile à obtenir à la Maison des arts aux dates correspondantes a forcé le chorégraphe et danseur lavallois à franchir la rivière des Prairies pour cet événement qui rassemblait 40 des 600 élèves de l’École de danse Claude Pilon.
La soirée a débuté avec le numéro qui terminait il y a une décennie le gala des 25 ans, soit les 11 professeurs actuels évoluant autour de chaises sur la pièce Dégénérations, du groupe Mes Aïeux.
«J’ai tenu à marquer cet anniversaire avec autre chose qu’un simple défilé de numéros et par des musiques que j’aime», de souligner Claude Pilon, qui agira de plus en plus en tant que mentor et conseiller, lui qui aura 65 ans le 18 mars.
Après des prestations des deux troupes, Espoirs et Relève, le spectacle a culminé avec des chorégraphies diversifiées sur la musique des Beatles, que ce soit Yesterday, Let it Be, Hey Jude, Ticket to Ride et When I’m Sixty-Four.
«Pour ce collage collectif, j’avais invité d’anciens professeurs et quelques-uns d’aujourd’hui, la plus vieille avait 47 ans et le plus jeune 25, à faire vivre sur scène ces chansons des Beatles, un groupe que j’adore», mentionne Claude Pilon, qui avait aussi fait appel au père d’une élève, René Germain, le père d’une élève qui a été en charge du programme comédie musicale de l’école secondaire Georges-Vanier, dans Saint-Vincent-de-Paul. Ce dernier a rédigé un scénario rempli de clins d’œil pour les deux élèves ayant animé le gala.
Mission permanente
Il y a plus de 35 ans, Claude Pilon s’était inscrit à la troupe de danse du cégep Bois-de-Boulogne. Après une formation aux Grands Ballets Canadiens, il a entrepris une carrière professionnelle, créant bientôt son école en sol lavallois dans les années 1970 pour répondre à la demande d’une clientèle adulte.
«Au début des années 1980, j’ai réorienté mon action vers les jeunes afin de développer une relève, spécifie-t-il. Ces 35 ans sont l’aboutissement d’une continuité, de génération en génération, dans le domaine pas toujours évident de la danse.» En 1985, l’artiste avait aussi créé sa troupe de création.
D’abord, installée en haut d’une institution financière au coin des boulevards de la Concorde et des Laurentides, l’école a déménagé quelques rues plus loin vers l’est en 1998.