Elle déplore la détérioration des conditions des travailleuses et travailleurs de la santé du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval qui a atteint un point inacceptable, soutient celle qui s’emploiera à convaincre l’Employeur de mettre en place des mesures afin que ses quelque 2500 membres retrouvent un milieu de travail sain.
«Y’a pas une journée où on ne reçoit pas un appel d’une fille en pleurs», laissait-t-elle tomber en entrevue au Courrier Laval quelques minutes après que le ministre de la Santé Gaétan Barrette eut annoncé, le 1er mars, le projet à l’étude visant, entre autres, l’ajout de 160 lits à l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé d’ici 2028.
«Oui, c’est une bonne nouvelle à long terme, mais aujourd’hui il y a des choses urgentes à régler, dit-elle. Il faut stabiliser les équipes de travail.»
Elle enchaîne: «Les gens quittent la profession […] Il faut ramener le personnel dans les hôpitaux, il faut redonner le goût aux infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de venir travailler, de prendre des postes à temps plein, car ils ne veulent plus d’une charge de travail à temps complet.»
Absentéisme
Outre l’impact sur la qualité des soins prodigués, l’état d’épuisement généralisé qui affecte ses membres se traduit par un accroissement de la détresse psychologique, une recrudescence des blessures et une augmentation des cas d’assurance salaire, affirme Mme Dumaine.
Selon la présidente syndicale, le CISSS de Laval aurait versé en assurance salaire l’équivalent en nombre d’heures de 290 postes à temps plein l’année durant en 2016-2017.
Cet absentéisme récurrent, le personnel en paierait quotidiennement le prix en raison d’une charge de travail alourdie.
«La semaine dernière [celle du 19 février], la direction a décidé de retirer des journées de vacances déjà autorisées pour la semaine de relâche», relate-t-elle.
Négos
Le manque de personnel, le temps supplémentaire obligatoire et l’instabilité des postes et des équipes de soins, principales causes de l’épuisement des travailleurs, se trouvent au cœur des revendications syndicales des présentes négociations entourant le renouvellement de la convention collective locale, lesquelles reprendront le 14 mars.
Isabelle Dumaine compte y remédier «notamment en limitant, autant que possible, les intentions de récupération de l’Employeur».
«Nous allons également exiger que la stabilité des équipes de travail devienne une priorité et rappeler qu’il n’est pas question d’ouvrir la porte à plus de flexibilité/mobilité pour le personnel», termine-t-elle.
À lire aussi: Des infirmières épuisées et inquiètes pour la qualité des soins aux patients
Elle déplore la détérioration des conditions des travailleuses et travailleurs de la santé du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval qui a atteint un point inacceptable, soutient celle qui s’emploiera à convaincre l’Employeur de mettre en place des mesures afin que ses quelque 2500 membres retrouvent un milieu de travail sain.
«Y’a pas une journée où on ne reçoit pas un appel d’une fille en pleurs», laissait-t-elle tomber en entrevue au Courrier Laval quelques minutes après que le ministre de la Santé Gaétan Barrette eut annoncé, le 1er mars, le projet à l’étude visant, entre autres, l’ajout de 160 lits à l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé d’ici 2028.
«Oui, c’est une bonne nouvelle à long terme, mais aujourd’hui il y a des choses urgentes à régler, dit-elle. Il faut stabiliser les équipes de travail.»
Elle enchaîne: «Les gens quittent la profession […] Il faut ramener le personnel dans les hôpitaux, il faut redonner le goût aux infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de venir travailler, de prendre des postes à temps plein, car ils ne veulent plus d’une charge de travail à temps complet.»
Absentéisme
Outre l’impact sur la qualité des soins prodigués, l’état d’épuisement généralisé qui affecte ses membres se traduit par un accroissement de la détresse psychologique, une recrudescence des blessures et une augmentation des cas d’assurance salaire, affirme Mme Dumaine.
Selon la présidente syndicale, le CISSS de Laval aurait versé en assurance salaire l’équivalent en nombre d’heures de 290 postes à temps plein l’année durant en 2016-2017.
Cet absentéisme récurrent, le personnel en paierait quotidiennement le prix en raison d’une charge de travail alourdie.
«La semaine dernière [celle du 19 février], la direction a décidé de retirer des journées de vacances déjà autorisées pour la semaine de relâche», relate-t-elle.
Négos
Le manque de personnel, le temps supplémentaire obligatoire et l’instabilité des postes et des équipes de soins, principales causes de l’épuisement des travailleurs, se trouvent au cœur des revendications syndicales des présentes négociations entourant le renouvellement de la convention collective locale, lesquelles reprendront le 14 mars.
Isabelle Dumaine compte y remédier «notamment en limitant, autant que possible, les intentions de récupération de l’Employeur».
«Nous allons également exiger que la stabilité des équipes de travail devienne une priorité et rappeler qu’il n’est pas question d’ouvrir la porte à plus de flexibilité/mobilité pour le personnel», termine-t-elle.
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