Âgé de 67 ans, Jean-Pierre Gendron s’implique pour une sixième fois aux Jeux du Québec à l’occasion de la 58e Finale qui a lieu à Sherbrooke.
Il a occupé différentes fonctions, que ce soit à titre d’entraîneur de la délégation lavalloise, d’arbitre en chef de la compétition ou de président de Karaté Québec.
«Ce que j’ai aimé, c’est de voir les autres côtés et ce que la personne fait selon le chapeau qu’elle doit porter, explique-t-il. J’adore arbitrer les jeunes. Je fais cela avec plaisir et honnêteté. En tant que président, tu vois ce qui se passe en arrière de la compétition. C’est différent, mais un beau défi.»
Qu’est-ce qui le garde aussi passionné après autant d’années?
«J’aime voir les jeunes évoluer et s’amuser, explique-t-il. Ça me garde jeune et […] ça me fait chaud au cœur. C’est agréable de voir l’ascension de ces athlètes.»
Médailles et constance
Questionné sur le moment le plus marquant pour lui aux Jeux, l’entraîneur avoue avoir de la difficulté à répondre, puisque «tous les moments ont été particuliers». Les médailles obtenues par ses athlètes restent tout de même des accomplissements qu’il chérit.
«Ce n’est pas pour me vanter, mais, chaque fois que j’ai été présent aux Jeux du Québec, Laval a remporté au moins une médaille en karaté peu importe le nombre d’athlètes présents», note-t-il en riant.
C’est encore le cas cette année, puisque la Lavalloise Eva Laurentino a remporté la médaille d’argent dans la catégorie des plus de 47 kilos.
«Ça fait six semaines que je connais Eva, détaille Jean-Pierre Gendron. C’est l’athlète d’un instructeur [Mario Pageau des écoles Shinka Do Kan] qui était mon élève et qui est devenu un ami. Quand j’ai vu Eva, je me suis dit qu’on pouvait faire quelque chose de bien.»
De bonnes performances en phase de groupe lui ont permis d’atteindre la finale où elle s’est inclinée contre une représentante de l’Outaouais. Sofia Kazanas, seule autre représentante lavalloise en karaté, a pris le
11e rang de cette même catégorie.
«J’ai vu l’évolution et comment elles ont grandi là-dedans, assure M. Gendron. On voyait l’assurance et la confiance en soi. C’était vraiment agréable.»
La suite
Jean-Pierre Gendron ne sait pas ce qui l’attend pour la suite. Il n’est impliqué dans aucune école de karaté pour l’instant et évaluera les possibilités.
«En venant ici, je me suis dit que c’était peut-être mes derniers Jeux du Québec, avoue l’entraîneur. Il faut dire que l’âge est là, mais s’il n’y a pas d’instructeur dans la relève, je vais probablement me dévouer pour revenir.»
Il note d’ailleurs que le travail doit se poursuivre dans la région pour permettre à Laval d’exceller en karaté et d’envoyer une délégation complète aux futures éditions des Jeux du Québec.
«Avant la pandémie, ça allait de mieux en mieux, mais avec la pause il faut rebâtir avec une nouvelle génération d’athlètes. Il faut les monter et préparer tranquillement. J’espère de tout cœur que le karaté pourra grandir à Laval», complète-t-il.
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