Chef de l’opposition officielle, Michel Trottier s’est dit très déçu d’apprendre que le seul projet régional ayant obtenu un financement dans le cadre du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives (PAFIRS) est celui du complexe aquatique qu’il dénonce depuis le jour 1.
«Nous sommes toujours heureux de savoir que le gouvernement est prêt à investir dans les projets qui sont attendus par la population lavalloise et qui répondent à ses besoins. Ce n’est malheureusement pas le cas ici. Le complexe aquatique est un gouffre sans fond qui fait du surplace depuis cinq ans, ce n’est pas le chèque du gouvernement qui va venir changer quelque chose», a déclaré par voie de communiqué le chef de Parti Laval.
Ce dernier estime que l’aide financière des paliers supérieurs arrive trop tard. «Si l’administration Demers-Boyer avait fait ses devoirs, ce montant-là, on l’aurait demandé et obtenu il y a plus de cinq ans», écrit-il.
Retard
Citant un rapport de 2008, M. Trottier déplore que Laval est la région administrative qui accuse le plus grand retard en termes de bassins intérieurs par 100 000 habitants, précisant que «le manque se fait encore plus sentir aujourd’hui», alors qu’aucune nouvelle piscine intérieure ne s’est construite ces 13 dernières années.
«Nos enfants sont obligés de se rendre à Montréal, Terrebonne ou Saint-Eustache pour suivre des cours de natation […] Ce n’est pas un mégacomplexe aquatique en plein centre-ville qui va venir changer la donne. Ce dont nous avons besoin, ce sont 3 [à] 4 piscines intérieures, mieux réparties sur le territoire. C’est cela qui va répondre aux besoins des Lavalloises et des Lavallois et permettre d’éviter que les familles aient à parcourir la moitié de l’île un dimanche matin pour aller nager».
En terminant, le chef de l’opposition reproche à la Ville d’avoir mis «tous ses oeufs dans le même panier». «Elle prive, encore une fois, la population lavalloise de projets d’infrastructures qui auraient pu voir le jour dans les quartiers. Est-ce que j’ai besoin de rappeler que le secteur du Bergerac dans le quartier Fabreville n’a toujours pas de parc ni de plateau sportif digne de ce nom ? Les besoins en infrastructures sportives et récréatives sont tellement grands à Laval que je ne comprends pas qu’on se contente d’investissements pour un seul projet».