Le Collège Montmorency a un invité spécial depuis deux mois en la personne de Séraphin Muwaka, un étudiant réfugié de la République démocratique du Congo (RDC).
Sa venue au Québec s’est faite par l’action de l’organisme Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC), à partir de l’Ouganda où il vivait depuis quatre ans dans un immense camp de réfugiés, donc dans des conditions difficiles.
Pour être éligible au programme de l’EUMC, il faut avoir entre 18 et 25 ans et être célibataire et sans enfant.
Il est arrivé au Québec le 12 août avec cinq autres étudiants qui seront eux aussi accueillis par d’autres institutions d’enseignement.
Au Collège, il a été reçu par le comité local EUMC-Montmorency, formé d’étudiants et dont le rôle principal est de soutenir financièrement l’étudiant réfugié pendant sa première année au Québec, ce qui représente une somme d’environ 25 000 $.
Ces fonds proviennent de différentes sources, par exemple de dons ou activités de financement organisées par le comité. De plus, une campagne de socio-financement sera lancée sous peu.
L’objectif du comité est de recevoir un nouvel étudiant réfugié par année; ce pourrait être davantage, tout dépendant des sommes recueillies. Une dizaine d’autres CÉGEP en reçoivent aussi depuis trois ans.
L’étudiant de 25 ans est le premier a être intégré au Programme d’étudiants réfugiés (PER) à Laval. Durant les 35 ans d’existence du programme, environ 1200 étudiants réfugiés sont arrivés au Canada, dont une bonne partie au Québec.
Toutefois, Séraphin n’est plus un réfugié, car des dispositions spéciales ont fait qu’il est déjà résident permanent canadien.
Grâce à l’appui du PER, son intégration s’est bien déroulée et il s’est fait beaucoup de nouveaux amis.
On lui a fait remarquer qu’il n’a pas encore connu notre hiver, ce qui pourrait être un choc important.
«La chose qui m’a le plus étonné au Québec est que tout se fait vite. Le système public est efficace et les gens sont gentils.»
Bien sûr, il aimerait bien retrouver des plats auxquels il était habitué dans son pays, ce qui devrait être possible, avec l’importante communauté congolaise dans la région.
Pour le reste, l’étudiant a exprimé le souhait que ne soient pas publiés tous les détails de sa vie avant sa venue au Québec, étant donné que les mois et années précédant son voyage furent une expérience assez difficile pour lui.
Le programme encadrera Séraphin pour une période d’un an. Pour la suite, il est trop tôt pour le dire.
Des données toutes récentes indiquent que la population lavalloise est composée à 31 % de personnes immigrantes. Le recensement de 2016 révélait que près de 18 000 réfugiés se trouvaient à Laval. Ce nombre a probablement beaucoup augmenté depuis les vagues de migrations qui se sont intensifiées depuis 2015.
Information: EUMC-Laval, page Facebook