Il a fait connaître sa décision à la suite de l’enquête de Radio-Canada révélant un système de prête-noms au sein de l’ancienne équipe à laquelle appartenait la présidente actuelle de la Commission scolaire de Laval (CSDL), Louise Lortie, lors des élections de 2003 et 2007. Du financement de la part de firmes qui obtenaient des contrats avec la CSDL aurait également été fait, selon la société d’État.
À l’époque, Francine Charbonneau, actuellement ministre de la région de Laval, était à la tête du parti Action scolaire de Laval. Elle a nié avoir été au courant de ces pratiques illégales.
Dissociation
Anthony Hémond veut se dissocier de ces soupçons de pratiques de financement, desquelles le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) ne peut imposer de sanctions, les faits remontant à trop loin dans le temps.
«Ces pratiques me choquent profondément et je ne désire en aucune façon que quiconque puisse douter de mon honnêteté», ajoute l’ancien conseiller juridique au cabinet de la ministre de l’Éducation, Marie Malavoy, en rappelant qu’il n’était pas candidat lors des deux derniers scrutins.
«Je suis étonnée d’apprendre cela, commente Louise Lortie à la suite de cette défection. M. Hémond était un candidat de choix par son expertise dans le domaine de l’éducation.»
Elle a appris ces allégations de financement illégal au sein du parti auquel elle appartenait, après que cette histoire soit sortie dans les médias. La présidente sortante affirme avoir tout fait dans les règles de l’art à l’époque, alors qu’elle se présentait comme commissaire de Fabreville en 2003 et 2007.
Dépenses électorales
Pour l’élection 2014, Mme Lortie précise que son plafond de dépenses électorales est de 82 000 $ comme présidente, soit le double de son salaire annuel. Cette campagne aura coûté à peine un peu plus de 10 000 $ pour l’ensemble de son équipe.
«La campagne électorale 2014 est une campagne saine et honnête qui se fait avec de petits moyens financiers, lit-on dans un communiqué, envoyé le 30 octobre. Les dépenses sont minimales et ne dépasseront pas 1300 $, en moyenne, par candidat, incluant les dépenses de la candidate à la présidence. Les sommes amassées pour faire face aux dépenses proviennent essentiellement de la contribution autorisée de chaque candidat à sa campagne, soit 1000 $ pour chacun, et de quelques dons de citoyens lavallois dûment inscrits sur la liste électorale.»