Dans des cas semblables, c’est la centrale 911 qui reçoit l’appel et on se tourne ensuite vers la liste des policiers bénévoles pour accomplir cette tâche humanitaire.
«J’ai eu l’appel vers 21h45. Je n’avais rien de spécial ce soir-là et je savais que ce serait peut-être difficile de rejoindre les gens. Comme je demeure près du quartier général, j’ai pu aller rapidement chercher le camion [destiné au transport d’organe]. En arrivant au poste, j’ai dit que j’allais faire le plus beau cadeau de Noël à une famille que je ne connaissais pas.»
Royal Victoria
La sergente-détective s’est tout d’abord dirigée vers l’Hôpital Royal Victoria pour aller chercher le rein dédié à une personne en attente à l’Hôtel Dieu de Québec. «On monte avec les gyrophares parce que le temps presse. Le trajet s’est très bien déroulé, il n’y avait pas encore de neige», dit-elle.
À Québec, elle n’a pas rencontré les proches de la personne malade. «Tout se fait dans l’anonymat», précise celle qui est revenue à la maison aux petites heures du matin le jour de Noël, vers 3h45.
Mélanie Busque, qui a effectué sept transport en 2014 et cinq l’an passé, s’est portée volontaire pour le transport d’organes parce que pour elle, «c’est une belle façon de donner au suivant et c’est une cause qui me tient très à coeur». Elle indique que c’est aussi une belle occasion de sensibiliser les gens au don d’organes.
27 bénévoles
Vingt-sept policiers lavallois sont bénévoles pour le transport d’organes. En 2015, 18 ont été faits (poumons, reins, foie et cœur), pour un total de 56 heures de bénévolat et plus de 5300 kilomètres parcourus.
«J’ai déjà transporté des cœurs et c’est quelque chose de vraiment spécial, parce que c’est directement lié à la vie», conclut-elle.
Mentionnons que la Police de Laval travaille en collaboration avec l’Association Canadienne des Dons d’Organes (ACDO) depuis plus de 20 ans.