Le Syndicat des chauffeurs d’autobus de la Société de transport de Laval (SCFP 5959) a annoncé trois jours de grève prévus les 3, 15 et 26 novembre.
Celles-ci auront lieu en marge des négociations qui ont présentement lieu avec la Société de transport de Laval (STL). Le SCFP 5959 juge «un manque de sérieux» de cette partie aux tables de négociation.
«On le répète sans cesse, l’employeur ne veut pas prendre en considération nos préoccupations, estime Patrick Lafleur, président du Syndicat, par voie de communiqué. […] Nous ne désirons pas la grève, mais nous la ferons pour assurer le développement durable de la ville.»
Il croit aussi que la situation est «tout à fait à l’image de la direction de la STL qui, par sa mauvaise gestion, est en train de mettre en péril le service de transport des citoyens et citoyennes de Laval».
Une campagne nommée Mobilisés pour la mobilité! a d’ailleurs été lancée par les chauffeurs pour sensibiliser sur l’importance de la mobilité collective à Laval. La partie syndicale a également rencontré plusieurs personnes candidates en vue des élections municipales pour «les sensibiliser au fait que la STL entrave le processus de négociation».
La STL se défend
De son côté, la STL juge inadmissible la décision de l’organisation syndicale d’annoncer trois jours de grève alors que les pourparlers en présence d’un médiateur en sont leur deuxième séance.
Elle estime que ce geste aurait pour effet «de priver la clientèle d’un service indispensable, efficace et à faible coût notamment aux travailleurs de première ligne» en cette période de pandémie. La STL a aussi affirmé qu’elle prendra les moyens nécessaires pour s’assurer que la partie syndicale «offre un service essentiel adéquat pour les clients, tel que le prescrit la Loi sur les services essentiels».
Il est prévu de communiquer aux usagers les détails du service d’autobus qui sera déployé au cours des arrêts de travail dès que possible.
La STL entend poursuivre le processus de médiation avec la volonté ferme de négocier une entente à la satisfaction des deux parties impliquées, et ce, dans un contexte budgétaire restreint en raison de l’importante baisse d’achalandage liée à la pandémie de la COVID-19.