Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la proposition du gouvernement Trudeau présentée le mardi 7 février n’est pas à la hauteur des énormes besoins du réseau public de santé et des services sociaux.
Si la hausse annuelle annoncée de 5% semble un minimum en phase avec les attentes de la population, la CSN rappelle que le gouvernement fédéral doit faire davantage pour permettre un réel rattrapage maintenant, après des années de sous-investissement chronique.
Solutions
Pour la CSN, l’enjeu du financement adéquat des soins et services en santé et services sociaux est central.
Toutefois, peu importe le montant des transferts, une véritable amélioration de la situation dépendra également des choix politiques que fera le gouvernement Legault.
Pour assurer la pérennité du réseau public de santé et de services sociaux, il faudra le décentraliser, le démocratiser et le déprivatiser.
La CSN met en avant de nombreuses pistes de solution qui peuvent être consultées au csn.qc.ca/vraiment-public.
«Le gouvernement de la CAQ a une occasion extraordinaire de régler plusieurs problèmes, notamment en matière d’accessibilité pour la population, en investissant dans le secteur public, souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville, via communiqué. Ce serait une grave erreur d’utiliser ces sommes supplémentaires pour accélérer la croissance du secteur privé, dont le personnel proviendra du secteur public, déjà à bout de souffle. Toutes les recherches sérieuses le disent, les services en santé et services sociaux coûtent plus cher dans le secteur privé que dans le secteur public.» (C.P./IJL)